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Au cours d’un débat au sein de la commission mixte du Congrès des députés et le Sénat, le Parti populaire espagnol a rejeté une proposition d’ERC (Gauche républicaine de Catalogne) et appuyée par Podemos. Laquelle « conditionne la négociation de l’accord de pêche avec le Maroc à la solution pacifique du conflit du Sahara » et remet en cause « la légitimité du gouvernement marocain à négocier l’exploitation des ressources du Sahara ».
La sénatrice du Parti populaire, Clara San Damián, a expliqué, dans ce cadre, que le rejet de la proposition d’ERC tient au fait qu’elle se fonde sur « des considérations politiques et qu’elle n’a rien à voir avec l’accord de pêche ». Elle a également souligné que la question du Sahara marocain devra être réglée dans le cadre de l’ONU et que l’accord de pêche est tout à fait « conforme au droit international ».
« Le gouvernement estime que les négociations de pêche doivent être menées avec promptitude pour éviter des périodes de suspension des activités », a mis en avant cette sénatrice.
Il convient de rappeler que l’accord de pêche actuel entre le Maroc et l’UE prendra fin en juillet prochain et que les deux parties ont initié récemment des négociations en vue de le renouveler avant cette échéance.
Le premier round de ces négociations a été tenu à Rabat et a porté essentiellement sur l’aspect politique, notamment la question du Sahara marocain qui reste la plus épineuse dans les négociations entre les deux parties.
Sur cette question, le gouvernement marocain est intraitable : aucun accord ne sera conclu sans y inclure ses provinces du Sud. Il convient de rappeler que la Cour de la justice de l’Union européenne (CJUE) a rendu au début de cette année un arrêt pour le moins controversé quand il avait jugé que «compte tenu du fait que le territoire du Sahara occidental ne fait pas partie du territoire du Royaume du Maroc, les eaux adjacentes au territoire du Sahara occidental ne relèvent pas de la zone de pêche marocaine visée par l’accord de pêche ».
« La décision de la Cour de justice (européenne) nous engage à répondre à quelques questions. Notre travail est d'y répondre pour que l'accord soit stable et durable », avait déclaré récemment la cheffe de la délégation de l'UE au Maroc, Claudia Wiedey.
Cette décision semble compliquer les négociations entre Rabat et Bruxelles.
Il y a quelques jours, la vice-présidente de la Commission de l’agriculture et de la pêche de l’UE, Clara Aguilera, avait reconnu dans une déclaration à la radio espagnole SER que les négociations entre les deux parties seront difficiles, vu que le prochain accord doit être conforme à l’arrêt de la CJUE tout en excluant qu’il puisse être conclu avant le 14 juillet prochain.