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La particularité du programme réside dans son aspect interculturel. House of life organise le prêt gratuit de terres attenantes à des lieux de sépulture juifs afin d’y établir des pépinières d’arbres et de plantes médicinales biologiques au profit des communautés agricoles voisines. Le programme aspire à développer sa troisième pépinière à Demnat, une ville du Haut Atlas occidental, et à utiliser les variétés de semences locales de la région, en les plantant sur des terrasses adjacentes à la tombe séculaire du Saint juif, Sid Aharon. Replacé dans le contexte spécifique des besoins de développement humain et de l’histoire culturelle du Maroc, le modèle ainsi créé pourrait être reproduit dans toute l’Afrique du Nord, au Moyen-Orient et même audelà. La bâtisse menaçant de s’effondrer et qui abrite le lieu de sépulture du Saint homme juif, Sid Aharon, et l’une des deux terrasses agricoles qui constituent son emplacement. Une serre sera construite sur chaque terrasse pour permettre la plantation de semences tout au long de l’année (2020). L’expression House of life (ou «Maison de la vie»), c’est le nom traditionnel du cimetière juif. Il était donc particulièrement approprié pour l’ancien gouverneur de la province d’Al Haouz, Younès Al Bathaoui, d’employer cette expression dans le cadre du projet mené par la Fondation du Haut Atlas (HAF) au Royaume du Maroc.
L’évolution d’une idée
Le projet pilote House of life a été mis en place en 2012 à Akrich, dans la province d’Al Haouz, une zone rurale située en dehors de Marrakech. La pépinière gérée localement a été créée par la HAF sur un terrain prêté par la communauté juive de Marrakech-Safi. Elle est adjacente au tombeau de 700 ans du rabbin Raphaël HaCohen, qui compte parmi les plus de 600 lieux de sépulture juifs répartis dans tout le Royaume, dans les zones rurales et urbaines. En 2015, le gouverneur Al Bathaoui et Dwight Bush, alors ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, ont présidé une cérémonie au cours de laquelle 30.000 graines et jeunes arbres ont été plantés et 30.000 autres arbres de deux ans – oliviers, figuiers, grenadiers et citronniers – ont été mis de côté pour être distribués aux agriculteurs locaux. Au même moment, le gouverneur Al Bathaoui fit l’annonce de la proposition d’étendre ce programme à l’ensemble du Royaume. La pépinière d’arbres fruitiers du village d’Akrich dans la province d’Al Haouz, sur un terrain prêté en nature par la communauté juive marocaine près de la sépulture du saint, Raphaël HaCohen (2019). Les gardiens des pépinières de la HAF sont issus des communautés locales et sont employés par le projet. Bien que la construction de la deuxième pépinière sur la tombe du rabbin David-Ou-Moché près de Ouarzazate ne soit pas terminée, la structure de ce qui sera bientôt un corps effervescent prend rapidement forme. Ses premières graines seront plantées à la mioctobre, au moment de la hiloula du saint, l’anniversaire de sa mort, il y a environ 1.000 ans. Et, hasard du calendrier, elle marque également le 20ème anniversaire de la Fondation du Haut Atlas. Cet espace sera le terreau pour plus d’un million de graines, notamment de variétés d’amandes, de caroubes, de cerises, de figues, de grenades et de noix. Sur une période de trois ans, la majorité de ces jeunes arbres seront donnés à environ 5.000 familles d’agriculteurs locales et 2.000 écoles publiques, le reste étant consacré à la lutte contre l’érosion rampante dans la région. Sur ces sites, mais pas seulement, la HAF continue de «faire germer» la conscience environnementale, sociale et historique des générations marocaines futures. Une nouvelle terrasse de pépinière d’arbres fruitiers d’un hectare construite à flanc de montagne au-dessus de la tombe du saint juif, David-Ou-Moshe. Ce projet communautaire est financé par l’Initiative nationale pour le développement humain du Maroc (2020). La HAF et les partenaires de la communauté locale œuvrent actuellement à la construction de la troisième pépinière House of life à Demnat, où 100.000 noyers, amandiers et caroubiers, dont les familles d’agriculteurs de la province d’Azilal ont tant besoin, pourront être produits chaque année. Le programme Farmer-to-Farmer (d'agriculteur à agriculteur) de l'USAID a aidé des experts agricoles marocains à donner de leur temps aux côtés de volontaires américains dans leurs évaluations conjointes et la conception de ces pépinières d'arbres fruitiers biologiques, basées sur un partenariat interconfessionnel. Aucun de ces efforts de développement – et les bénéfices qui en découlent pour la communauté locale – ne serait possible sans le soutien bienveillant de S.M. le Roi Mohammed VI et du gouvernement marocain, y compris l'Initiative nationale pour le développement humain. Leur parrainage continu de projets interculturels, notamment la restauration et la préservation de lieux historiques et sacrés, distingue le Maroc de ses pairs et de la communauté internationale dans son ensemble.
Le contexte marocain
La proportion des Marocains vivant dans des zones rurales représente 43% des 32 millions d’habitants du pays, et 75% des ménages ruraux gagnent moins que la moyenne nationale. Actuellement, les agriculteurs dépendent principalement des revenus tirés de l’orge et du maïs ; alors que ces denrées de base sont cultivées sur plus de 70% des terres agricoles, elles ne représentent que 10 à 15% des revenus agricoles, selon l’Agence marocaine pour le développement agricole. Les agriculteurs font donc la transition vers la plantation de cultures de rente, généralement des arbres et des plantes fruitiers, pour générer des revenus plus conséquents. Un processus complet englobant le circuit depuis la ferme jusqu’à la table est envisagé par ce programme, ce qui permet de combler les lacunes existantes dans le système entrepreneurial de l’agriculture biologique. La certification biologique, des prix correspondant à la philosophie du commerce équitable et des marchés plus élargis – nationaux et internationaux – sont garantis aux agriculteurs locaux, dont les communautés bénéficient ensuite pour pouvoir réinvestir dans d’autres projets. Le Maroc englobe plusieurs cultures, dont sa communauté juive, présente dans la région depuis deux mille ans et qui conserve un important héritage architectural. Le Royaume reste fidèle à son engagement de célébrer cette riche mosaïque en ce qu’il promeut la préservation culturelle dans le cadre de projets vitaux de développement humain. En termes marocains, la vision du développement durable de la HAF reflète la vision du Royaume pour lui-même, en incarnant habilement une multiplicité d’objectifs. C’est le cas du projet House of life, qui relie les familles rurales musulmanes et les communautés juives. La fondation utilise une approche participative pour permettre aux communautés marocaines marginalisées, principalement rurales, de déterminer ce dont elles ont le plus besoin et pour faciliter la réussite des projets.
L’évolution d’une idée
Le projet pilote House of life a été mis en place en 2012 à Akrich, dans la province d’Al Haouz, une zone rurale située en dehors de Marrakech. La pépinière gérée localement a été créée par la HAF sur un terrain prêté par la communauté juive de Marrakech-Safi. Elle est adjacente au tombeau de 700 ans du rabbin Raphaël HaCohen, qui compte parmi les plus de 600 lieux de sépulture juifs répartis dans tout le Royaume, dans les zones rurales et urbaines. En 2015, le gouverneur Al Bathaoui et Dwight Bush, alors ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, ont présidé une cérémonie au cours de laquelle 30.000 graines et jeunes arbres ont été plantés et 30.000 autres arbres de deux ans – oliviers, figuiers, grenadiers et citronniers – ont été mis de côté pour être distribués aux agriculteurs locaux. Au même moment, le gouverneur Al Bathaoui fit l’annonce de la proposition d’étendre ce programme à l’ensemble du Royaume. La pépinière d’arbres fruitiers du village d’Akrich dans la province d’Al Haouz, sur un terrain prêté en nature par la communauté juive marocaine près de la sépulture du saint, Raphaël HaCohen (2019). Les gardiens des pépinières de la HAF sont issus des communautés locales et sont employés par le projet. Bien que la construction de la deuxième pépinière sur la tombe du rabbin David-Ou-Moché près de Ouarzazate ne soit pas terminée, la structure de ce qui sera bientôt un corps effervescent prend rapidement forme. Ses premières graines seront plantées à la mioctobre, au moment de la hiloula du saint, l’anniversaire de sa mort, il y a environ 1.000 ans. Et, hasard du calendrier, elle marque également le 20ème anniversaire de la Fondation du Haut Atlas. Cet espace sera le terreau pour plus d’un million de graines, notamment de variétés d’amandes, de caroubes, de cerises, de figues, de grenades et de noix. Sur une période de trois ans, la majorité de ces jeunes arbres seront donnés à environ 5.000 familles d’agriculteurs locales et 2.000 écoles publiques, le reste étant consacré à la lutte contre l’érosion rampante dans la région. Sur ces sites, mais pas seulement, la HAF continue de «faire germer» la conscience environnementale, sociale et historique des générations marocaines futures. Une nouvelle terrasse de pépinière d’arbres fruitiers d’un hectare construite à flanc de montagne au-dessus de la tombe du saint juif, David-Ou-Moshe. Ce projet communautaire est financé par l’Initiative nationale pour le développement humain du Maroc (2020). La HAF et les partenaires de la communauté locale œuvrent actuellement à la construction de la troisième pépinière House of life à Demnat, où 100.000 noyers, amandiers et caroubiers, dont les familles d’agriculteurs de la province d’Azilal ont tant besoin, pourront être produits chaque année. Le programme Farmer-to-Farmer (d'agriculteur à agriculteur) de l'USAID a aidé des experts agricoles marocains à donner de leur temps aux côtés de volontaires américains dans leurs évaluations conjointes et la conception de ces pépinières d'arbres fruitiers biologiques, basées sur un partenariat interconfessionnel. Aucun de ces efforts de développement – et les bénéfices qui en découlent pour la communauté locale – ne serait possible sans le soutien bienveillant de S.M. le Roi Mohammed VI et du gouvernement marocain, y compris l'Initiative nationale pour le développement humain. Leur parrainage continu de projets interculturels, notamment la restauration et la préservation de lieux historiques et sacrés, distingue le Maroc de ses pairs et de la communauté internationale dans son ensemble.
Le contexte marocain
La proportion des Marocains vivant dans des zones rurales représente 43% des 32 millions d’habitants du pays, et 75% des ménages ruraux gagnent moins que la moyenne nationale. Actuellement, les agriculteurs dépendent principalement des revenus tirés de l’orge et du maïs ; alors que ces denrées de base sont cultivées sur plus de 70% des terres agricoles, elles ne représentent que 10 à 15% des revenus agricoles, selon l’Agence marocaine pour le développement agricole. Les agriculteurs font donc la transition vers la plantation de cultures de rente, généralement des arbres et des plantes fruitiers, pour générer des revenus plus conséquents. Un processus complet englobant le circuit depuis la ferme jusqu’à la table est envisagé par ce programme, ce qui permet de combler les lacunes existantes dans le système entrepreneurial de l’agriculture biologique. La certification biologique, des prix correspondant à la philosophie du commerce équitable et des marchés plus élargis – nationaux et internationaux – sont garantis aux agriculteurs locaux, dont les communautés bénéficient ensuite pour pouvoir réinvestir dans d’autres projets. Le Maroc englobe plusieurs cultures, dont sa communauté juive, présente dans la région depuis deux mille ans et qui conserve un important héritage architectural. Le Royaume reste fidèle à son engagement de célébrer cette riche mosaïque en ce qu’il promeut la préservation culturelle dans le cadre de projets vitaux de développement humain. En termes marocains, la vision du développement durable de la HAF reflète la vision du Royaume pour lui-même, en incarnant habilement une multiplicité d’objectifs. C’est le cas du projet House of life, qui relie les familles rurales musulmanes et les communautés juives. La fondation utilise une approche participative pour permettre aux communautés marocaines marginalisées, principalement rurales, de déterminer ce dont elles ont le plus besoin et pour faciliter la réussite des projets.
Par Yossef Ben-Meir, Président de la Fondation du Haut Atlas
Kati Roumani, Spécialisée dans le domaine de la compréhension interculturelle et l’histoire juive
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