"Les circonstances de sa mort ne sont pas claires et nous essayons d'établir les faits", a ajouté l'IWPR dans son communiqué. Le directeur exécutif de l'institut, Anthony Borden, a demandé une enquête "ouverte et transparente", soulignant qu'il était difficile d'accepter la thèse du suicide. Rapportant des informations des médias turcs selon lesquelles Mme Sutton, 50 ans, se serait pendue avec ses lacets de chaussures, il a ajouté "qu'il n'était même pas sûr qu'elle portait des chaussures à lacets".
Il a décrit Mme Sutton comme quelqu'un "de nature positive".
Jacqueline Sutton avait travaillé comme journaliste pour le service international de la BBC entre 1998 et 2000, avant d'effectuer différentes missions pour les Nations unies, notamment en Afghanistan, en Iran, à Gaza et en Irak, précise l'IWPR.
Selon le quotidien turc Hürriyet, Jacqueline Sutton était arrivée samedi soir à Istanbul en provenance de Londres et était en transit pour Erbil, dans le Kurdistan irakien.
Sudipto Mukerjee, du programme des Nations unies pour le développement, a écrit sur Twitter "avoir beaucoup de mal à croire que ma collègue (...) s'est suicidée". Le président du Parlement irakien, Salim al-Juburi a, de son côté, "appelé les autorités turques à faire toute la lumière sur les circonstances de cet incident", selon un communiqué de la présidence. "Elle est morte dans des circonstances mystérieuses dans un aéroport turc alors qu'elle devait se rendre en Irak pour aider ce pays", a-t-il ajouté selon le communiqué.
L'institut IWPR a rappelé que le prédécesseur de Mme Sutton en Irak, Ammar al-Shahbander, avait été tué dans un attentat à la voiture piégée à Bagdad il y a à peine cinq mois.
Mme Sutton s'était justement rendue à Londres pour assister aux côtés de la famille d'Ammar al-Shahbander à une cérémonie religieuse en sa mémoire la semaine dernière.
Jacqueline Sutton faisait une thèse sur le développement international au Centre d'études arabes et islamiques de l'Australian National University.
Le directeur du centre, Amin Saukal, a déclaré au Guardian être "profondément attristé et choqué".