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Moody’s fait planer le doute sur la note du Maroc

L’agence pointe du doigt la persistance du faible niveau du PIB par habitant

Lundi 17 Mars 2014

Moody’s fait planer le doute  sur la note du Maroc
Après avoir abaissé en 2013 la note souveraine du Maroc, de «stable» à «négative», l’agence de notation américaine Moody’s  vient dans son rapport de mise à jour de maintenir cette note. Désormais, le Royaume gardera sa note «Ba1», en catégorie spéculative, tout en l’accompagnant toutefois de perspectives négatives.
Les experts de l’agence ont pointé du doigt la compétitivité du pays bridée par un faible niveau du PIB par habitant et des rigidités structurelles importantes. Parmi ces dernières, Moody’s relève la faible efficacité du marché du travail, l’innovation limitée et l’inadéquation des compétences qui contraignent le potentiel de croissance des secteurs non primaires. 
«La persistance du faible niveau du PIB par habitant et les rigidités structurelles importantes limitent la compétitivité et donc la solvabilité du Maroc», peut-on lire dans son rapport annuel de mise à jour. En outre, l’agence s’est inquiétée des pressions inflationnistes et des équilibres macroéconomiques du pays.
Pour prendre sa décision, Moody’s s’est également appuyé sur «la faiblesse de l’efficacité du marché du travail, de l’innovation et des compétences limitées  freinant la compétitivité du Maroc et le potentiel de croissance des secteurs non primaires (hors agriculture)». Mais aussi sur la faible lutte contre la corruption. «Le contrôle de la corruption représente un défi supplémentaire à la force institutionnelle du Maroc» explique l’agence dans ledit rapport.
Toutefois, l’agence voit d’un bon œil «les efforts de réforme des subventions de l’énergie», ce qui  devrait aider les finances publiques et les comptes extérieurs à revenir à des niveaux plus soutenables.
Les auteurs dudit rapport indiquent que les données préliminaires pour 2013 montrent une réduction significative du déficit à 5,5% du PIB, en raison de la réduction des pressions sur les prix énergétiques et l’introduction système d’indexation pour le carburant. 
Et de préciser que le «déficit du compte courant du Maroc a diminué depuis le pic 2012 de 9,7% du PIB à un autre de 8,1%, tandis que les entrées d’investissements directs étrangers ont considérablement augmenté au cours de la dernière année et  que l’exportation de la stratégie de diversification du gouvernement dans des secteurs à plus haute valeur ajoutée commence à porter leurs fruits».
Ils notent cependant que la perspective négative sur la note de Ba1 Maroc reflète également la détérioration significative des comptes budgétaires et extérieurs.
Ce faisant, Moody’s n’a fait que mettre en lumière la coexistence d’un déficit budgétaire et d’un  déficit de la balance des paiements, annonciateurs d’une perte de résilience de l’économie marocaine. Le ratio de l’endettement public a, en effet, atteint 77,4% du PIB en 2013 et devrait passer à 83,7% du PIB à fin 2014, selon le Haut-commissariat au plan (HCP). Et ce, au moment où la dette publique du Trésor passerait de 63,5% du PIB en 2013 à 67,5% en 2014.
Moody aurait envisagé de changer les perspectives stables à des améliorations durables dans les positions budgétaire et extérieure et une stabilisation du ratio de la dette. 
Dans ces conditions, ladite agence prévoit une croissance de 3,4% pour 2014, et 4,5% pour 2015. Un taux d’inflation qui devrait rester en dessous de 3% pour 2014, malgré la pression sur les prix amenée par la réforme de la Caisse de compensation. Et un poids de la dette élevé, mais supportable, notamment grâce à un faible risque de change. 

Mohammed Taleb

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