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La tension monte d’un cran avec cette nouvelle réaction de la part des artistes. Cette fois, le bras de fer avec le ministère est engagé par le Syndicat marocain des professionnels du théâtre, l’Association des lauréats de l’Institut supérieur des arts dramatiques et de l’animation culturelle et la Coordination des troupes théâtrales nationales. Soixante troupes théâtrales ont décidé de boycotter le Festival de Meknès.
Dans une conférence de presse, les professionnels du théâtre ont expliqué leur décision de boycotter cette manifestation théâtrale incontournable et qui a pris du galon depuis sa création, prise en concertation avec les professionnels du secteur audio-visuel, par le mépris et l’indifférence du ministère envers leur cahier revendicatif qu’ils estiment légitime. « Nous avons épuisé toutes les voies de recours possibles pour amener le ministère à la table du dialogue mais en vain. Nous sommes contraints de boycotter ce Festival pour réclamer nos droits. Comme dans tous les secteurs, c’est notre manière de faire en quelque sorte grève. Et bien sûr, nous nous excusons auprès de notre public qui nous aime et que nous aimons. »C’est en ces termes que s’est prononcée par bigophone interposé l’actrice Latifa Ahrar en sa qualité de présidente de l'Association des lauréats de l'Institut supérieur des arts dramatiques et de l’animation culturelle et membre de la Coordination des troupes théâtrales.
Subvention, statut de l’artiste, enseignement artistique, chômage des lauréats et autres revendications, ont été des sujets évoqués avec Latifa Ahrar. La comédienne a déclaré également à Libération que leurs revendications n’ont jamais été prises en compte par le ministère. Elle a évoqué la mauvaise gestion du champ artistique dans ses différents volets et la marginalisation des vrais acteurs du secteur. Elle s’est interrogée aussi sur les représentants des artistes dont parle le ministère et elle s’en étonne de ne pas les voir à Meknès pour la 13ème édition du Festival national. Lors de leur conférence de presse, les professionnels du théâtre ont rejeté le projet ministériel qu’ils considèrent comme une régression dangereuse des acquis réalisés. Ils n’ont cependant pas exclu leur disposition à entamer un dialogue responsable et sérieux pour débloquer cette situation.
Au ministère de la Culture, c’est un autre son de cloche. Au département de Himmich, on nous a assuré que la porte du dialogue n’a jamais été fermée. Et que les contestataires ont été, à maintes reprises, convoqués pour donner leur avis et apporter leurs amendements au projet établi par le ministère et le département des Finances mais en vain. Le dernier en date est l’invitation du vendredi 22 avril dernier. On nous précise, par ailleurs, que les contestataires ont joué la carte de la chaise vide et celle du départ du ministre. Ce qui est insensé de l’avis des mêmes sources.