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C'est d'ailleurs pour prévenir d'éventuelles lésions tendineuses, conséquences possibles d'une intense activité sportive en un temps de forte croissance, que la Fédération italienne (Fidal) a laissé à la maison son grand espoir du sprint Filippo Tortu, crédité de 10 sec 33/100e sur 100 m à 16 ans et 11 mois.
Joint par l'AFP, Salvino Tortu, le père et entraîneur du 'futur Mennea' (coureur italien, champion olympique à Moscou en 1980 et détenteur du record du monde sur 200 m pendant 17 ans à 19 sec 72/100), a utilisé une métaphore: "Le châssis n'est pas encore adapté à la cylindrée".
"Filippo ne ressent pas de douleur et continue à s'entraîner, avec de la piscine et des séances spécifiques pour améliorer ses qualités de pied", a-t-il précisé.
Grandes fragilités
Chef de la délégation française à Cali et médecin, Martine Prévost évoque une période de "grandes fragilités".
"A 16 ans, les filles sont des femmes finies, les garçons sont eux en pleine croissance. Leurs muscles bien durs, chargés de testostérone, vont tirer sur des os qui ne sont pas à maturation. Avec le risque d'arrachements épiphysaires", explique la praticienne. D'où l'impérieuse nécessité d'adapter la charge de travail "aux capacités physiologiques du jeune athlète".
L'entraîneur Pierre-Jean Vazel, en charge autrefois de sprinteurs nigérians, rappelle la précocité extrême du phénoménal Usain Bolt. Le roi de la vitesse avait ensuite connu quelques années de stagnation, pour cause de blessures, avant de confirmer son potentiel chez les seniors. "Bolt, on aurait pu le perdre", dit-il.
Bernard Amsalem, président de la Fédération française d'athlétisme (FFA) et membre du Conseil de la Fédération internationale (IAAF), milite pour l'abolition des Mondiaux jeunes, "qui créent de la championnite et donnent l'illusion à un cadet d'être au top mondial". Son souhait? Les remplacer par des championnats continentaux, plus à même d'aider au développement planétaire du premier sport olympique.
Age à caution
L'âge réél des athlètes, avec les erreurs le plus souvent imputables aux états civils embryonnaires dans de nombreux pays, est une autre pierre de discorde. Pourtant, les fédérations kényane et éthiopienne, dont les cadets écrasent les épreuves de demi-fond, réfutent l'argument de la tricherie. "On n'en a pas besoin puisqu'on domine aussi chez les juniors et les seniors", souligne un officiel de Nairobi.
Pour mieux asseoir la compétition bisannuelle qu'elle a lancée en 1999, l'IAAF, consciente des enjeux et des critiques, organise désormais après chaque édition une conférence pour les entraîneurs de cadets. Avec ce rappel, en forme de programme: "La catégorie est considérée comme une phase cruciale dans le développement et l'entraînement d'un athlète, particulièrement sur les plans biologique, auxologique, et psychologique, ainsi que pour tout ce qui a trait aux techniques biomotrice et cognitive".
C'est aussi le temps pour les agents d'athlètes de se muer en chercheurs d'or et ainsi étoffer leur portefeuille.
La représentation marocaine
Six athlètes représenteront le Maroc à la 9e édition des championnats du monde d'athlétisme cadets, avait indiqué la Fédération Royale marocaine d'athlétisme (FRMA).
La direction technique nationale de la FRMA a désigné 6 athlètes qui défendront les couleurs nationales dans 4 épreuves, à savoir Lakhoa Mouhcine (saut en longueur), Bih Yassine (2000m Steeple), Benzahra Abdelkrim, Akankam Hicham et Mghari Anass (1500m) et El Maliky Achraf (800m), précise la FRMA dans un communiqué.
Lors de la dernière édition disputée à Donetsk en Ukraine en 2013, la sélection nationale s'était classée à la 32ème position au classement final par pays après la médaille de bronze de Rhizlane Siba au saut en hauteur.
Pour rappel, le meilleur classement de l'histoire de la participation marocaine aux Championnats du monde cadets reste la 17è place occupée lors de la 3ème édition en 2003 à Sherbrooke au Canada grâce à l'unique médaille d'or d’Anouar Assila (3.000m).