A quelques jours de l’installation du nouveau gouvernement, tristes et peu glorieux, sont ceux restants, du virulent ministre de la Jeunesse et des Sports. En effet, Moncef Belkhayat sortira de son département par la petite porte et bien penaud, car il vient d’être mis en demeure par l’illustre Comité international olympique (CIO). Il est reproché notamment à notre incorrigible ministre, son ingérence répétée dans les affaires des instances fédérales sous sa tutelle, de certaines disciplines telles que le canoë-kayak, le volley-ball, etc. Le CIO lui imputerait un certain diktat dans ses prises de décisions et d’interventions. Il aurait fait et défait ou modelé à sa guise et en toute impunité, c’est selon, les organigrammes de certaines fédérations. Ces agissements, le CIO les qualifie d’interférence politique gouvernementale. C’est contraire à la Charte olympique et c’est passible de sanctions qui peuvent aller jusqu’à la suspension totale et définitive des disciplines concernées voire même de la participation du pays, à toutes compétitions organisées par le CIO. Il suffirait pour cela qu’un membre d’une quelconque fédération, bafoué de son droit, en saisisse la commission exécutive du CIO pour déclencher un processus irréversible qui pourrait coûter très cher aux sportifs de notre pays. Auquel cas, celui, qui n’a cessé de s’octroyer toutes les réalisations sportives entreprises, par notre pays ces dernières années, serait dans une situation pour le moins embarrassante. C’est un grave précédent. En dénaturant de par son autorité les règles du jeu démocratique dans les relations entre le ministère de la Jeunesse et des Sports et les différentes associations sportives, le bouillant ministre a failli à son devoir. Mais cela n’étonne plus. On l’a vu et revu à travers différentes situations, son pouvoir d’appréciation a souvent été dépassé par les évènements. Son côté impulsif et maladroit a souvent pris le dessus dans des contextes où un simple droit de réserve d’exemple l’aurait grandi.
Voilà là, une autre patate chaude que l’équipe à Benkirane aura à gérer. Brrr !