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Lors d'une journée d'étude organisée par le Centre marocain des études hispaniques (CMEH) sous le thème "Les medias et les relations hispano-marocaines: source d'information ou de tension", les participants ont souligné l'importance des médias dans le rapprochement entre les deux peuples, et non pas manqué de relever que ce rôle est souvent omis par la presse des deux côtés, qui tombe trop facilement dans la provocation et le sensationnel aux dépens de l'objectivité.
Les participants ont rappelé les principaux épisodes des désaccords journalistiques entre l'Espagne et le Maroc, relatifs notamment à la couverture par les médias espagnols des affaires liées à la question du Sahara marocain, à la lutte contre le terrorisme ou encore à l'émigration clandestine, appelant à développer une nouvelle pratique journalistique axée sur l'objectivité et la prise en considération de l'importance des relations maroco-espagnoles dans le cadre de l'ensemble euro-méditerranéen.
Le ministre d’Etat, Mohamed Elyazghi, a fait savoir à ce propos que les médias marocains et espagnols en particulier doivent être pionniers quant à la vision de l’avenir. Ajoutant que la presse ibérique doit faire preuve de crédibilité et d’objectivité en traitant des dossiers concernant le Maroc.
L’ambassadeur espagnol à Rabat, Alberto José Navarro Gonzalez, a insisté pour sa part sur l’importance de ce genre de rencontres, estimant que l’Espagne, plus que n’importe quel autre pays, est intéressé par un Maroc développé et évolué.
A cet égard, Alberto Rubio, journaliste au quotidien espagnol La Razon, a fait remarquer que les directeurs de publications et responsables de rédactions des journaux des deux pays, dans leur recherche de titres accrocheurs, poussent vers l'adoption de points de vue radicaux sur les événements sur le pays d'en face, alors qu'ils sont moins au fait des réalités sur le terrain que les correspondants.
Il a appelé, dans ce sens, à l'organisation de rencontres entre les directeurs de publication de la presse marocaine et espagnole, afin de mieux se connaitre et accorder davantage d'importance aux thèmes de la coopération et de l'héritage commun liant les deux pays.
De son côté, le journaliste Houssine Majdoubi, est revenu sur les origines de l'image, souvent négative, véhiculée sur le Maroc par la presse espagnole, notant que la bataille de Tétouan, en 1860, a coïncidé avec la naissance de l'opinion publique en Espagne, retenant depuis une image du Maroc empreinte de clichés coloniaux qu'il serait difficile de s'en débarrasser.
Avec l'avènement de l'ère démocratique en Espagne, une ouverture a été opérée envers le Maroc et cette image a connu quelques changements dans le bon sens, mais des problèmes nouveaux, tels les désaccords sur la pêche maritime ou l'émigration, sont venus remplacer les anciennes sources de tensions et ont focalisé, de manière démesurée, l'attention des médias espagnols.
Pour sa part, Trinidad Deiros, journaliste au quotidien espagnol Publico, a estimé que le traitement par la presse espagnole des évènements au Maroc ne sort pas du regard général que porte le monde occidental sur le monde arabo-islamique, avec son lot de préjugés et d'incompréhension, malgré la proximité géographique des deux pays.
Elle a aussi appelé les journalistes à se démarquer de l'agenda politique et à rendre compte de la dynamique réelle que vit les sociétés des deux pays, autant dans ses aspects positifs que négatifs.