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La publication de la liste est une décision courageuse et Abdelaziz Rabbah mérite d’être félicité pour son action. Au cas où l’Etat voudrait apporter son aide à un groupe de citoyens, il doit le faire de manière directe. Il est temps de procéder à une évaluation de la situation et passer à une autre étape, à savoir revoir la politique de transport et établir une stratégie pour que les Marocains puissent bénéficier de moyens et d’un réseau de transport à la hauteur de leurs aspirations à caractère économique et social. C’est la réponse donnée par Mohamed Elyazghi sur la question se rapportant à la fameuse liste des agréments de transport publiée dernièrement et qui a donné lieu à de multiples réactions.
La présence de certains noms de personnes dans ladite liste impliquées dans l’assassinat du martyr Mehdi Ben Barka, a été qualifiée par lui de scandale avant d’ajouter que l’Etat et le gouvernement sont tenus de leur demander de livrer tous les renseignements sur l’enlèvement alors qu’elles sont toujours en vie. Concernant ce dossier que le ministre de la Justice et des Libertés avait considéré comme ne faisant pas partie de ses priorités, Mohamed Elyazghi a estimé que Ramid n’est pas habilité à se prononcer sur le sujet d’autant plus que l’Instance équité et réconciliation avait recommandé la poursuite de l’enquête au profit du Conseil consultatif des droits de l’Homme.
Sa Majesté le Roi avait demandé à l’IER de publier son rapport et au Conseil consultatif de poursuivre son enquête sur les dossiers en suspens dont celui de Mehdi Ben Barka et de Houssein El Manouzi. Actuellement, il est du devoir du ministre de la Justice de veiller à ce que le CNDH qui dispose de beaucoup de moyens et de grandes responsabilités reprenne son enquête dans cette affaire outre la commission rogatoire française adressée au Maroc, a avancé Mohamed Elyazghi qui a tenu à rappeler que feu Mohamed Bouzoubaa avait donné ses instructions, lorsqu’il était à la tête du ministère de la Justice, pour l’exécution de cette commission rogatoire. A ce sujet, un juge d’instruction s’était déplacé au Maroc et avait procédé à l’audition de Boukhari, et probablement de Laachaachi, Tounzi Hassouni, Saka, entre autres.
Concernant la loi de Finances 2012, Mohamed Elyazghi a regretté que cette loi soit retirée du Parlement et ait pris assez de temps avant son adoption. Dans ce cadre, il a estimé qu’il fallait la retenir et lui apporter les amendements proposés par les groupes de la majorité parlementaire. En plus, la Constitution actuelle précise la période dans laquelle cette loi doit être discutée. Le retrait de la loi de Finances est de nature à retarder la bonne marche de nombreux départements qui ne plaide aucunement en faveur du pays.
Pour Mohamed Elyazghi, le plus important aujourd’hui, c’est la mise en application des dispositions de la Constitution et la proposition de certaines lois organisationnelles dans divers domaines à même de les concrétiser. Pour remédier à la situation, le chef du gouvernement devait proposer à sa majorité au Parlement d’apporter des amendements indispensables à la loi de Finances alors que les questions stratégiques, pas plus de cinq secteurs, restent du ressort du Souverain et le reste entre les mains du gouvernement, a-t-il tenu à préciser.
Les multiples déclarations contradictoires de responsables du PJD, que ce soit de l’intérieur ou de l’extérieur du gouvernement concernant nombre de domaines dont les médias, la culture, l’art et la créativité sont, indique Mohamed Elyazghi, déplacées. Cette situation impose une question, à savoir la responsabilité du chef du gouvernement quant aux propos tenus par ses ministres. Et de préciser, laisser la liberté à quiconque de faire des propositions qui ne font pas partie du programme gouvernemental est une erreur monumentale qui risque d’embrouiller la mise en application dudit programme approuvé pourtant par le Parlement.
Sur la nature des relations entre Sa Majesté le Roi Mohammed VI et les ministres à l’époque du gouvernement d’alternance, Mohamed Elyazghi a déclaré que des divergences apparaissaient de temps à autre à propos de certaines questions notamment du fameux article 19.
Concernant le passage de l’USFP à l’opposition, il a indiqué que la décision a été prise par le Conseil national. Il est vrai que Benkirane a exprimé son souhait de voir l’USFP faire partie de son équipe, mais le parti a décliné son offre, considérant que les différences entre l’USFP et le PJD relèvent de questions fondamentales ne pouvant en aucun cas permettre une cohabitation au sein du même gouvernement. L’USFP, comme l’a souligné le chef du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, Ahmed Zaidi, lors de la discussion de la déclaration gouvernementale, avait souligné qu’il optera pour une opposition constructive. Tout en précisant que l’USFP considère comme primordiale la poursuite et le parachèvement des grands chantiers, Mohamed Elyazghi a fait savoir que le gouvernement actuel s’inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs, ce qui conforte l’aspect positif de son programme.
Au sujet de la voie à emprunter, Mohamed Elyazghi a affirmé que l’USFP est indépendant dans ses décisions et jouit de sa propre identité et de ses principes. Ce sont ses décisions et ses congrès qui déterminent ses stratégies et sa ligne politique d’une période précise. L’USFP ne doit virer ni à droite ni à gauche, il doit tout simplement être fidèle à ses valeurs et à ses principes. Concernant l’unité de la gauche, il a affirmé que l’USFP a la mission de travailler sur cette question avec l’ensemble des composantes de la gauche qui doivent être, elles aussi, convaincues de cette unité. Ces composantes devraient reconnaître leurs erreurs relatives à la période où l’USFP était au pouvoir, ce qui facilitera l’unité de la gauche et permettra, par la suite, de parvenir à la formation d’un grand parti de la gauche qu’espèrent tous les démocrates et les militants de gauche du pays, a-t-il conclu.