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Pour sa part, le président de l'Amicale des fonctionnaires du ministère de la Justice, Abdessadek Saidi, a souligné, dans une déclaration à la MAP, que compte tenu de l'intérêt qu'elle porte aux problématiques sociales et professionnelles, l'Amicale travaille sur les grandes questions relatives à la chose publique, en particulier les problématiques liées à l'administration judiciaire dans son aspect institutionnel, et au chantier de la décentralisation administrative, ce qui contribuerait à restaurer la confiance de l'usager, des citoyens, des institutions étatiques et de la société. M. Saidi a estimé que la décentralisation administrative, qui est un pilier fondamental de la régionalisation avancée, servirait à la mise en place d'un modèle de gouvernance administrative à même de promouvoir les politiques publiques, d'améliorer les services sociaux et de rapprocher le service judiciaire du citoyen.
Dans une déclaration similaire, le secrétaire général du Département de la réforme de l'administration au ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l'administration, Ahmed Laamoumri, a relevé que ce colloque a été l'occasion de présenter les résultats de ce qui a été accompli depuis la publication de la charte nationale de la décentralisation administrative, qui trace les grandes orientations que tous les ministères doivent adopter en vue de la mise en œuvre du chantier de la décentralisation administrative en tant que processus de transformation structurelle dans la construction du système administratif, en termes de transfert des compétences et d'accompagnement de la régionalisation avancée. En outre, M. Laamoumri a fait observer que l'organisation décentralisée "a connu un développement qualitatif" à la faveur de la promulgation de lois organiques relatives aux régions, aux préfectures, aux provinces et aux collectivités territoriales, l'objectif étant la réalisation d'une justice spatiale à travers l'activation de tous les mécanismes de solidarité entre les régions, notant que la charte met en place une nouvelle architecture en matière de répartition des compétences, de sorte que les administrations centrales ne se voient confier que des tâches de nature nationale. Les interventions des autres participants ont été axées autour de plusieurs thèmes en lien avec les problématiques de l’administration judiciaire, en particulier les défis de la décentralisation administrative dans le secteur de la justice, y compris dans la mise en œuvre du principe de séparation des pouvoirs, de l'indépendance de la justice, de la responsabilisation et la reddition des comptes, du principe de la gouvernance administrative à la lumière de la décision de la Cour constitutionnelle N° 19.89 et de la place du ministère de la Justice dans la Charte de la décentralisation administrative.
Lutte contre la traite humaine
Ce choix repose sur une approche globale et moderniste axée sur la prévention, la protection, la prise en charge ou le parrainage et le partenariat, a expliqué M. Benabdelkader qui intervenait lors de la célébration de la Journée internationale de lutte contre la traite des êtres humains, organisée à l'Institut supérieur de la magistrature à Rabat par la Commission nationale chargée de la coordination des mesures ayant pour but la lutte et la prévention de la traite des êtres humains.
L'ampleur du phénomène, son expansion et sa propagation au niveau international obligent tous les secteurs et organismes à fixer des normes de qualité précises et à rechercher les bonnes pratiques dans les pays leaders en la matière pour le combattre, a-t-il souligné.
Ce crime, poursuit le ministre, nécessite une série de mesures fondées notamment sur la mise en place d'un mécanisme national d'orientation des victimes de la traite des êtres humains similaire à celui des pays leaders dans la lutte contre ce crime, un diagnostic et une évaluation appropriés qui reflètent l'ampleur du phénomène, l’élaboration d'une stratégie nationale globale et une législation nationale type répondant aux normes internationales et aux bonnes pratiques.
S'attardant sur les statistiques de la Commission nationale chargée de la coordination des mesures ayant pour but la lutte et la prévention de la traite des êtres humains depuis l'entrée en vigueur de loi 27-14 relative à la lutte contre la traite des êtres humains fin 2016, M. Benabdelkader a noté que 17 affaires ont été enregistrées en 2017, contre 80 en 2018 et 151 en 2019. Concernant les personnes ayant été poursuivies en justice durant les trois dernières années, le ministre fait savoir que 585 individus, dont 144 femmes et 84 étrangers, ont été mis en examen.
Quant aux victimes de la traite des êtres humains, M. Benabdelkader a fait état de 719 personnes, dont 283 victimes d’exploitation sexuelle, 35 personnes exploitées dans les servitudes et 58 exploitées dans la mendicité.