Mohamed Abdennabaoui, président du Ministère public

La peine de mort est l’une des sentences qui suscite le plus de controverse


Mardi 17 Décembre 2019

Dans leurs réquisitoires, les magistrats du parquet doivent prendre en considération les revendications des organisations des droits de l'Homme
Un colloque national sur «L'abolition de la peine de mort entre le rejet et l'approbation» a été organisé, samedi à Guelmim, par le Centre marocain des droits de l'Homme en partenariat avec le ministère d'Etat chargé des droits de l'Homme et des relations avec le Parlement.
Le président du Ministère public, Mohamed Abdennabaoui, a indiqué à cette occasion que la peine de mort est une sentence qui suscite «le plus de controverse» aux niveaux national et international, faisant observer que «si l'abolition de la peine de mort est une décision politique, prise par le législateur pour des considérations d'ordre politique et social dans un contexte déterminé, l'intérêt général exige que cette peine fasse l'objet d'un débat juridique qui tient compte de son utilité dans la répression du crime à la lumière des expériences vécues».
Dans une allocution lue en son nom par le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Guelmim, il a ajouté que ce débat doit être engagé «loin des contextes qui peuvent exercer une influence» sur les milieux sociaux ou sur les personnes qui animent ce débat, soulignant que «les magistrats du parquet ne réclament que «rarement, et dans des cas exceptionnels», la peine de mort «influencés en cela par les débats sociaux qui accompagnent les crimes qui font l'objet de ces peines».
Il a émis l'espoir de voir les magistrats du parquet prendre en considération dans leurs réquisitoires les revendications des organisations des droits de l'Homme et les critiques adressées à la peine de mort «du fait qu'ils sont représentatifs de la société, toutes composantes et couches sociales confondues».
Ces magistrats, a-t-il noté, doivent également tenir compte dans l'instruction des «grands dossiers», de l'intérêt général.
De son côté, le président du Centre marocain des droits de l'Homme, Abdelilah Khadri, a indiqué que ce colloque vise à ouvrir un débat public sur les différents avis concernant l'application de la peine de mort, lesquels feront l'objet d'un mémorandum qui sera soumis aux parties intéressées.
Ce colloque à Guelmim sur la peine de mort, qui a réuni des magistrats, des militants des droits de l’Homme et des académiciens, sera suivi par deux autres à Rabat et Oujda conformément à la convention de partenariat entre le ministère d'Etat chargé des droits de l'Homme et le Centre marocain des droits de l'Homme.


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