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Ce dispositif vise à mobiliser plus d’un milliard de dollars pour promouvoir l’entrepreneuriat féminin et aider à accroître l’accès des femmes des pays en développement aux financements, marchés et réseaux dont elles ont besoin pour assurer le démarrage et la prospérité de leurs entreprises, a indiqué l’institution internationale à l’occasion du sommet des dirigeants du G20.
Les fonds mobilisés serviront concrètement à améliorer l’accès au capital, apporter une assistance technique et investir dans des projets et programmes de soutien aux femmes et aux PME féminines dans les pays clients du Groupe de la Banque mondiale, selon la BM qui administrera ainsi le premier dispositif de promotion de l'entrepreneuriat féminin à une telle échelle.
« Le dispositif vise à faire jouer l’effet de levier des financements des donateurs – d’un montant actuel de plus de 325 millions de dollars – pour débloquer plus d’un milliard de dollars auprès des institutions financières internationales et des banques commerciales, en faisant appel à des intermédiaires financiers, des fonds et d’autres acteurs du marché», a expliqué l’organisation dans un communiqué.
We-Fi s’emploiera à démanteler les obstacles à l’accès au crédit et à offrir des services complémentaires, comme des activités de renforcement des capacités, un accompagnement en matière de réseautage et de mentorat ou encore des opportunités pour évoluer sur les marchés intérieurs et internationaux, tout en veillant à améliorer l’environnement des affaires pour les PME détenues ou dirigées par des femmes dans les chaînes d’approvisionnement des pays en développement, poursuit la même source.
« Ce nouveau dispositif présente une occasion unique de mettre les secteurs public et privé à contribution pour ouvrir de nouveaux horizons aux entrepreneuses et aux entreprises appartenant à des femmes dans les pays en développement du monde entier », a affirmé le président du Groupe de la Banque mondiale Jim Yong Kim.
Pour le patron de la BM, « la démarginalisation économique des femmes est un facteur déterminant pour parvenir à la croissance inclusive nécessaire pour mettre fin à l'extrême pauvreté », a-t-il soutenu assurant que c’est la raison pour laquelle cela continue d'être une priorité pour l’institution qu’il préside.
Un avis partagé par les principaux dirigeants du monde du G20. A l’instar du président des Etats-Unis, pays à l’origine de ce dispositif et qui, à ce titre, en sera un membre fondateur aux côtés d’autres pays donateurs.
« Cet incroyable dispositif aura un impact énorme sur le développement économique des femmes dans le monde », a lancé Donald Trump. « Il contribuera à créer davantage d’opportunités et à stimuler la croissance économique, notamment en aidant à surmonter les obstacles auxquels sont confrontées les femmes entrepreneurs. Je suis fier de la contribution des Etats-Unis dans les efforts qui sous-tendent cette initiative sans précédent », a-t-il assuré.
Pour le Premier ministre canadien Justin Trudeau, il ne fait pas l’ombre d’un doute que « chacun y gagne lorsque les femmes disposent des ressources dont elles ont besoin pour participer pleinement à nos économies et sociétés ».
Ainsi, il a estimé que « cet important investissement aidera les femmes des pays en développement à créer des emplois, bâtir des économies qui fonctionnent pour tous et qui aient une chance réelle et juste de réussir ».
Pour sa part, la chancelière allemande Angela Merkel a noté qu’en plus du fait d’apporter une réelle valeur ajoutée, cette initiative en faveur des femmes « est la preuve que le G20 n’est pas simplement un sommet de deux jours, mais un véritable processus ».
Commentant, pour sa part, ce dispositif, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a rappelé que la participation active des femmes au sein d’une société est l’un des axes de l’abenomics. Comme Jim Yong Kim, il a soutenu que « la démarginalisation des femmes et leur rôle directeur contribueront à la diversification et à la redynamisation des organisations et des sociétés», soulignant que ce dispositif incarne cette conviction au sein des pays en développement. « Il est porteur de l'avènement d’une société dans laquelle la femme est promise au succès », a-t-il ajouté.
A noter que le dispositif de financement We-Fi s’appuie sur les succès passés et actuels des programmes du Groupe de la Banque mondiale et s’efforce d’élargir les perspectives, en soutenant les entreprises féminines très en amont pour favoriser leur croissance et en facilitant l’accès aux capitaux et aux services d’assurance. Il entend étayer des interventions complémentaires du secteur public qui confortent l’environnement des affaires et élargissent les débouchés commerciaux pour les femmes chefs d’entreprise.