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Il convient de rappeler qu’après l’annonce des résultats des élections législatives de novembre 2011, Mezouar s’était empressé d’annoncer le refus du RNI de prendre part à un gouvernement présidé par le PJD ; un empressement que d’aucuns avaient motivé par sa volonté de couper l’herbe sous les pieds de certains leaders du parti qui étaient favorables à une alliance avec le parti islamiste. Certains dirigeants du PJD n’ont pas pu admettre cette position ferme de sa part et l’avaient accusé de « corruption ». Le chef du gouvernement a même accusé Mezouar d’avoir « falsifié les données de la loi de Finances » avant de se rétracter.
C’est ce même Mezouar qui a été mandaté par le Comité exécutif de son parti, réuni hier jusqu’à une heure tardive, pour entamer des discussions avec lui.
Selon des sources bien informées, le RNI (troisième force politique à la Chambre des représentants avec 54 parlementaires) semble être dans une position de force pour imposer ses conditions au chef du gouvernement. La direction du RNI exige une refonte du programme gouvernemental voté par le Parlement en janvier 2012, car il est éthiquement inconcevable que le parti de la Colombe qui a voté contre ce texte, intègre la coalition gouvernementale et applique le même programme qu’il a refusé de valider il y a presque un an et demi.
Le RNI se sent également en position de force pour exiger une refonte de la structure du gouvernement et une redistribution des portefeuilles ministériels.
La troisième condition qui sera exigée par le RNI pour accepter d’intégrer la coalition gouvernementale aux côtés du PJD, du MP et du PPS, est qu’Abdelilah Benkirane se comporte en tant que chef de l’Exécutif et non en leader de parti et que toutes les décisions soient prises en concertation avec les partis qui participent à la gestion de la chose publique. A noter que le parti de l’Istiqlal a maintes fois reproché à Benkirane de se comporter comme dirigeant de parti plutôt que chef du gouvernement.
D’un autre côté, le quotidien Attajdid, organe officiel du Mouvement unité et réforme et partant du PJD a annoncé que Benkirane aurait fait part à S.M le Roi Mohammed VI de la démission des cinq ministres de l’Istiqlal, ajoutant que son gouvernement entamera cette semaine les tractations avec les autres partis politiques en vue de remplacer le parti démissionnaire.