Messages d’une marche

La marche de ce dimanche à Casablanca est visiblement la plus grande qu’a connue le Maroc moderne et contemporain. Une autre marche a eu lieu, sur les routes et autoroutes menant vers Casablanca. La cité ne pouvait, en fait, contenir toutes ces foules, toute cette marée humaine venue exprimer son ras-le-bol contre l’ingérence dans les affaires internes du pays de la part de certains milieux politiques européens. Elle a manifesté également contre l’hostilité du pouvoir algérien à l’égard du Maroc et contre la manipulation et la falsification des faits de la part de certains milieux médiatiques espagnols. C’est la réponse de tout un peuple à  une haine historique, à un comportement colonial, à une visée électoraliste aussi.
Personne ne peut évaluer exactement le nombre de participants à la marche, mais cela a manifestement dépassé un million de personnes, difficile à enrôler, à contrôler et à contraindre à se rassembler en fin de semaine. La liberté et la volonté ont été derrière cette belle et solide expression populaire. Il s’agit de la détermination de tout un peuple avec un seul message clair à réitérer et à transmettre : Tous unis contre l’atteinte à la dignité des Marocains par les milieux politiques hostiles à notre pays.
Mais, ce n’était pas tout. Ces mêmes Marocains ont transmis un message de paix et de bon voisinage aux citoyens d’Algérie et d’Espagne. L’on a rappelé dans plusieurs banderoles et slogans les liens historiques des peuples et l’aspiration à un avenir commun mais équitable sur la base de l’égalité et du respect mutuel. L’objectif étant d’isoler ces dinosaures de l’ancien FLN algérien toujours en mal d’admettre notre avancée démocratique et notre élan économique, même en l’absence d’une manne pétrolière. Il a été aussi question de faire comprendre au Parti Populaire espagnol (PP) que le pays ne fléchit pas face aux manœuvres mensongères de sa presse en manque de déontologie, ni de ses députés devenus porte-voix du Polisario à travers toutes les tribunes du monde. Les journalistes algériens devaient plutôt zoomer sur les derniers événements des quartiers populaires d’Alger, alors que l’excès de zèle de leurs homologues espagnols devait se focaliser sur ceux survenus au préside occupé de Mellilia. Charité bien ordonnée…