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"Je préfère être en prison en France que de retourner au Maroc", a expliqué à l'AFP Karim, 25 ans, qui entend demander à la cour administrative d'appel de Bordeaux (sud-ouest de la France) d'annuler l'arrêt en raison des risques qu'il encourt au Maroc.
"Il ne peut pas retourner dans son pays car son père, imam, ne l'acceptera pas et, en raison de son homosexualité, il est passible de trois ans de prison", affirme Maryse Olivier, présidente d'une association locale de lutte contre les exclusions.
Karim, qui vit désormais caché, a quitté en 2003 le Maroc, où il se sentait discriminé en raison de sa sexualité, pour rejoindre une sœur et un frère installés en France. "Mais ils m'ont abandonné, je me suis retrouvé à la rue", a raconté à l'AFP le jeune homme, enchaînant des petits boulots payés au noir, de Paris à Bordeaux en passant par Marseille (sud de la France).
Il affirme avoir reçu son arrêté de reconduite à la frontière après avoir déposé, en décembre au commissariat de police de Bordeaux, une plainte contre un ancien employeur qui, selon lui, l'exploitait.
Le tribunal administratif de Bordeaux a rejeté le 28 décembre un recours de Karim, qui a un mois pour faire appel.
L'association qui soutient le jeune homme et son avocat s'efforcent désormais de rassembler des éléments pour "tenter d'infléchir la cour administrative d'appel".