Des jeunes de Sidi Ifni poursuivis par la justice pour avoir réclamé la nationalité espagnole
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Les jeunes de Sidi Ifni qui réclament la nationalité espagnole seront poursuivis pour désobéissance, incitation à la désobéissance, outrage et violence contre des agents de la force publique, détérioration de biens publics et violation de domicile privé. La première audience est prévue jeudi prochain.
Des chefs d’inculpation que les familles des accusés ont rejetés en organisant un sit-in hier devant la Bagadoria, un ancien bâtiment datant du protectorat espagnol et en revendiquant la libération immédiate des inculpés et l’intervention des autorités ibériques.
Pour ces familles, les jeunes n’ont commis aucun délit en revendiquant un droit qui leur revient par la force de la loi. Elles estiment que ces derniers ont droit à la nationalité espagnole comme le stipule la loi sur l'octroi de la nationalité espagnole aux Juifs séfarades originaires d’Espagne qui a modifié et complété l'article 23 du Code civil réglementant la procédure d'acquisition de la nationalité espagnole par résidence. Son article 1 précise les conditions d’’octroi de la nationalité espagnole par naturalisation aux descendants de Juifs séfarades, aux Maures et aux naturalisés de Sidi Ifni et du Sahara. Pour prouver leur statut, ces derniers doivent fournir le certificat idoine délivré par le responsable communautaire ou son adjoint dans la région de résidence ou ville natale de la personne qui réclame sa naturalisation ou fournir tout autre moyen de preuve attestant irréfutablement de son appartenance à l’une ou l’autre des catégories visées. Le paragraphe trois de cet article indique que les personnes intéressées devraient officialiser leur demande dans un délai de trois ans après l'entrée en vigueur de ladite loi.
Mieux, ces familles pensent que l’entrée de ces jeunes dans l’enceinte de ce bâtiment ne représente pas un préjudice puisqu’il s’agit d’un édifice désaffecté depuis la signature du Traité de Fès conclu le 19 mai 1969 entre le Maroc et l’Espagne et qui a prévu le maintien d’un consulat et d’institutions espagnoles dans la ville.
De leur côté, les autorités gardent le silence sur cette affaire. Une délégation espagnole venue du consulat ibérique à Agadir s’est déplacée sur les lieux. Certaines sources proches du dossier ont avancé que les autorités marocaines ont affirmé aux responsables espagnols que ces jeunes ont pénétré dans le bâtiment en question pour consommer de la drogue, boire de l’alcool et qu’ils ont tous des antécédents judiciaires.
Une version qui ne semble pas plaire à la population de Sidi Ifni qui s’est empressée, dès l’arrestation de ces jeunes, de manifester devant le commissariat de police et jusqu’à la mise sous presse de notre journal, une tension régnait sur la ville. « Les forces de l’ordre sont partout et on a le sentiment que la situation peut s’embraser d’un moment à l’autre», nous a confié un habitant de la ville sous le sceau d’anonymat.