-
En 2024, les prix alimentaires mondiaux ont baissé de 2% selon la FAO
-
Le dollar démarre l'année en fanfare, au plus haut depuis deux ans
-
Marché obligataire : Le Trésor réalise sa plus importante levée depuis février 2024
-
Béni Mellal-Khénifra. Plus de 83 mille établissements économiques en activité
-
Le marché monétaire maintient son équilibre du 27 décembre au 02 janvier
La première visite a été dans une école primaire mixte “Abdelkarim Al Khatib” à Settat, une école échantillon construite dans le cadre de l’appui budgétaire de l’Union européenne et inaugurée en septembre. Les élèves sont au rendez-vous malgré le fait que samedi soit leur jour de repos. Des espaces propres et larges, et les avis sont unanimes quant à l’utilité de la construction de cette école dans cette région surtout parmi les élèves qui sont tout contents d’avoir cet établissement à proximité de leurs habitations. La plupart d’entre eux ont expliqué qu’ils faisaient des trajets d’une heure voire plus pour atteindre leur ancienne école.
Ensuite, dimanche matin a été consacré à la visite d’un hôpital inauguré dans la région de Tahannaout, ville à 30 km de Marrakech, près des montagnes du Haut Atlas, un hôpital construit pour rendre les soins plus accessibles aux populations qui viennent des montagnes voisines et qui auparavant devaient aller jusqu’à Marrakech pour les recevoir. Beaucoup d’entre eux y renonçaient sacrifiant leurs vies, surtout des mères qui mouraient en couches.
L’hôpital avec une capacité de 45 lits est assez grand pour une telle région, et comporte plusieurs spécialités dont la maternité, la pédiatrie, la radiologie, un bloc opératoire... Mais grande surprise générale, il était pratiquement vide et ce vide est encore plus étonnant aux urgences où l’on pouvait entendre une mouche voler. «C’est juste parce que c’est dimanche. D’habitude, nous recevons jusqu’à 250 patients par jour», n’ont pas manqué de répéter les responsables de l’hôpital. Mais enfin, on pourrait comprendre que le personnel soit réduit puisqu’en fin de semaine il n’y a que l’équipe de garde qui travaille, mais la maladie, prendrait-elle son week-end aussi le vendredi après-midi?
La dernière visite a été consacrée dans l’après-midi au centre d’alphabétisation de l’Association Annawat (commune Saïdat) dans la province de Chichaoua, une commune qui bénéficie d’un programme de lutte contre l’analphabétisme dans le cadre de l’appui budgétaire de l’Union européenne au programme d’un Maroc sans analphabètes.
Ce partenariat entre l’UE et le Maroc est de longue date puisqu’il remonte aux années 60. Le programme MEDA I (1996-99), principal instrument financier du partenariat euro-méditerranéen, est dédié à l’appui de la transition économique en triplant cette aide. Le programme MEDA II a permis d’augmenter considérablement le montant attribué au Maroc. Une feuille de route sur le Statut avancé a été adoptée le 13 octobre 2008 en réponse à l’aspiration du Maroc à consolider davantage ses relations avec l’Union européenne.
La délégation de l’UE a insisté sur le fait que l’union ne fait plus de projets au Maroc, c’est-à-dire qu’elle ne construit plus directement des écoles, des hôpitaux ou autres mais soutient des stratégies de gouvernement en appuyant financièrement le budget central de l’Etat. Cette initiative est née avec la déclaration de Paris où il a été recommandé que la majeure partie des subventions des différents donateurs aux pays récipiendaires de l’aide se fasse à travers des appuis budgétaires. Ces derniers se définissent par une modalité de mise en œuvre de l’aide au développement qui consiste à apporter des aides financières via le Trésor des pays bénéficiaires, lit-on sur le site ueavecnous.ma.
Selon l’UE, la gestion saine et transparente des finances publiques et des mesures d’amélioration de cette gestion vers plus de transparence du Maroc est un des trois critères d’éligibilité applicables à l’appui budgétaire de l’UE dans ce pays. Les deux autres sont l’existence d’une politique sectorielle bien définie et la stabilité macroéconomique. Mais d’après les déclarations faites lors de la conférence de presse tenue samedi, l’appui, une fois fourni, est dépensé selon la guise du pays bénéficiaire.