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Gardant son caractère vertueux, ce partenariat, tel que voulu par SM le Roi Mohammed VI, explore aujourd’hui de nouvelles voies. Celles du renforcement de la résilience industrielle et économique, du développement des conditions de nouvelles chaînes de valeurs industrielles, de consolidation d’une ambition climatique partagée, d’immunisation du partenariat et d’ouverture sur divers domaines de coopération.
Dans ce processus, l'UE vient d’apporter une nouvelle pierre à l’édifice de ses relations avec le Maroc, en réitérant "la plus haute importance" qu’elle accorde à son partenariat avec le Royaume en matière de pêche, et "l’intérêt essentiel" qu’elle attache à sa poursuite "dans un esprit de confiance, de solidarité et d’intérêt mutuel".
A cette occasion, un communiqué conjoint a été publié à l’issue de la 5ème session de la Commission mixte chargée du suivi de l’Accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable, tenue récemment à Bruxelles, laquelle a permis de faire une évaluation globale des quatre années de mise en œuvre du Protocole de pêche du 18 juillet 2019, et qui est arrivé à son terme le 17 juillet.
Dans ce communiqué, l’UE réaffirme que les relations avec le Maroc dans le domaine de la pêche "s’inscrivent dans un partenariat global et mutuellement bénéfique, qui fait du Maroc et de l’UE des partenaires stratégiques pour la stabilité, le développement et la prospérité dans la région".
Au grand dam de certaines voix dissonantes, le Maroc et l'UE ont convenu de poursuivre leur coopération comme le prévoit l’Accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable, qui "demeure en vigueur", de manière à approfondir leur partenariat bilatéral.
Cette qualité du partenariat entre le Maroc et le bloc européen a été, par ailleurs, soulignée, il y a quelques semaines à Rabat, lors d’une visite de travail au Maroc du commissaire européen à la Politique de voisinage et à l'Élargissement, Olivér Várhelyi, qui avait réitéré la place du Royaume pour l’UE, en tant que "pays phare et pilier de stabilité dans la région".
Joignant les paroles aux actes, le Maroc et l'Union européenne ont signé à cette occasion 5 programmes de coopération d'un montant total de 5,5 milliards de dirhams (près de 500 millions d'euros) pour appuyer les grands chantiers de réforme du Royaume, lesquels comprennent l'appui au renforcement de la protection sociale, à la transition verte, à la réforme de l'administration publique, à la gestion des migrations et au renforcement de l'inclusion financière.
Deuxième du genre en moins d’une année, la visite de M. Várhelyi au Maroc intervenait dans un contexte de mise en œuvre de la Déclaration politique conjointe, adoptée en juin 2019, ayant institué le "Partenariat euro-marocain de prospérité partagée", qui s’articule autour de quatre espaces: politique et sécurité; économie; valeurs; connaissances, et deux axes horizontaux : l’environnement et la migration.
Les échanges continus entre les deux partenaires ont été aussi couronnés cette année par le retrait du Maroc de la liste grise de l'UE des pays sous surveillance en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Une décision qui tenait compte des informations du Groupe d'action financière (GAFI) et qui reconnaît les efforts du Maroc, qui a mis en œuvre le plan d’action convenu avec le GAFI.
Le Groupe d’action financière avait, en effet, salué les progrès notables accomplis par le Maroc dans l’amélioration de son dispositif et noté que le Royaume avait mis en place les cadres juridiques et réglementaires nécessaires pour honorer ses engagements.
Multiforme, le partenariat entre Rabat et Bruxelles a connu ces derniers mois une impulsion dans d’autres domaines comme la culture et la jeunesse. D’abord, avec la signature, à Essaouira, d’une convention relative au programme d'appui de l'UE aux industries culturelles et créatives marocaines, le premier du genre dans le cadre du partenariat Maroc-UE.
Ensuite, avec le lancement à Rabat d’un programme de jumelage institutionnel visant "l'appui au renforcement de la gouvernance et au déploiement d'initiatives innovantes en faveur de l’inclusion des jeunes au Maroc".
Le Maroc est devenu aussi le premier pays à conclure un partenariat vert avec Bruxelles. Une initiative qui sonne comme une reconnaissance par l’UE du "rôle de leadership" que le Royaume joue en matière d'adaptation climatique et de transition énergétique.
Rabat et Bruxelles avaient également franchi un nouveau pallier dans un autre domaine dans lequel le partenariat maroco-européen ne s’est jamais démenti, à savoir le partenariat migratoire. La Commission européenne et le Maroc avaient ainsi lancé un partenariat rénové en matière de migration et de lutte contre les réseaux de trafic de personnes. Un partenariat venu prouver, une fois de plus, le partenaire fiable, engagé et responsable que le Royaume a toujours été.
Les différents programmes lancés et les visites effectuées de part et d’autre s’inscrivaient, en fait, dans le cadre des contacts réguliers qu’entretiennent les deux parties. Des contacts illustrés par la visite au Maroc du haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell, en janvier 2023, ainsi que les précédents déplacements de six autres membres du Collège des commissaires pour la seule année 2022, dont la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen.
Depuis Rabat, la cheffe de l’Exécutif européen avait réaffirmé la volonté de l’Union européenne de continuer à approfondir le partenariat "stratégique, étroit et solide" avec le Maroc, qui est le premier partenaire de l’UE sur les plans économique et commercial dans le continent africain.