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«On traverse une conjoncture difficile sur la plupart de nos métiers», a-t-il déclaré, ajoutant que le groupe se «trouvait au milieu du gué», plusieurs acquisitions réalisées par ses filiales n’ayant pas encore porté leurs fruits. Cherchant donc une plus grande flexibilité financière, le groupe français se dirige droit vers une cession de l’opérateur historique marocain.
En plein recentrage stratégique dans les médias, Vivendi a publié, pour la première fois, des comptes amputés des contributions de l’opérateur Maroc Telecom et des jeux vidéo d’Activision Blizzard qui sont en cours de cession.
S’exprimant lors d’une vidéoconférence à l’occasion la publication des résultats du premier semestre, Capron a éludé la question de l’affectation du produit de cession en déclarant que son groupe n’avait pas encore décidé ce qu’il ferait des quelque 10,4 milliards d’euros qu’il devrait empocher à l’issue des deux opérations. «Le conseil de surveillance va étudier la question», a –t-il déclaré.
Mais il a souligné cependant qu’ «il ne fait aucun doute que ces cessions nous donnent une grande marge de manœuvre pour faire n’importe quel type de restructuration qui serait envisagée par le conseil, de même que pour organiser des retours en numéraire». Signalons qu’un récent communiqué du groupe avait indiqué que «ces deux cessions, une fois finalisées et ajoutées à celle de Parlophone devraient ramener l’endettement financier net de Vivendi à 6,5 milliards d’euros, «contre 17,4 milliards d’euros au 30 juin 2013 et 13,4 milliards d’euros au 31 décembre 2012». Maroc Telecom devrait à lui seul rapporter un produit de cession en cash qui s’élève à 4,2 milliards d’euros, dont 310 millions d’euros au titre des dividendes 2012.
Rappelons aussi que le géant des médias a annoncé vers la fin du mois de juillet dernier avoir engagé des négociations exclusives avec le géant émirati Etisalat pour lui vendre la participation (53%) qu’il possède dans le capital de l’opérateur marocain.
Pour rappel, les Emiratis sont restés seuls en lice pour acquérir cette participation après le retrait du groupe qatari Ooredoo à la mi-juin.