Maroc-France, des acteurs incontournables dans la lutte contre le terrorisme


Samedi 19 Septembre 2015

Les différents facteurs de déstabilisation qui guettent la zone sahélo-saharienne et la région méditerranéenne font du Maroc et de la France des acteurs incontournables dans la lutte contre le terrorisme, la prévention de la radicalisation islamiste et les trafics de tous genres.
Après la reprise de la coopération judiciaire entre Rabat et Paris, couronnée par une rencontre entre SM le Roi Mohammed VI et le président français François Hollande, le 9 février dernier à Paris, toutes les conditions ont été réunies pour insuffler une nouvelle dynamique de coopération confiante et ambitieuse, notamment dans le domaine sécuritaire.
La visite d'amitié et de travail officielle qu'effectuera, les 19 et 20 septembre au Maroc, le président François Hollande à l'invitation de SM le Roi Mohammed VI, traduit ainsi l'exemplarité des relations entre le Royaume et la France, qui partagent une même vision, les mêmes valeurs et ont les mêmes intérêts, à savoir la stabilité et la paix dans le monde.
Les deux pays, qui ont déjà souffert du terrorisme, sont désormais déterminés à échanger les informations entre leurs services de renseignement respectifs, suspendues près d'un an, afin de coordonner leurs visions de manière plus profonde et durable pour barrer la route au phénomène terroriste et combattre les filières jihadistes et les idées obscurantistes.
Les relations entre la France et le Maroc ont pris leur cours normal après l'adoption par les Parlements des deux pays du protocole additionnel à la convention d'entraide judiciaire entre les deux pays. Ce texte vient ainsi confirmer et renforcer les liens d'amitié entre le Maroc et la France, qui sont de plus en plus indispensables dans un contexte sécuritaire régional très mouvementé.
Le Maroc et la France ont plus que jamais besoin l'un de l'autre, notamment en matière d'échange d'informations entre leurs services de renseignements pour lutter efficacement contre le terrorisme et la criminalité organisée sous toutes leurs formes.
Considérant le Maroc comme son allié le plus sûr dans une Afrique martyrisée par le terrorisme, la France a reconnu que la suspension de la coopération des services d'enquête et de renseignement marocains, après la rupture de l'accord d'entraide judiciaire franco-marocain, aurait pu rendre impossible la prévention d'actes terroristes.
Les services marocains, qui sont parmi les plus performants de la région de l'avis d'experts français, ont apporté un concours précieux aux forces françaises engagées au Sahel. A défaut de la reprise de l'entraide judiciaire bilatérale, alors que la menace terroriste grandissait au Sahel, en Syrie et en Irak, et que le phénomène des combattants étrangers s'amplifiait dans la région, le préjudice aurait été très grave pour les deux pays.
Ces difficultés sont actuellement dépassées depuis janvier dernier. La coopération judiciaire entre la France et le Maroc a repris dès le lendemain de la signature, le 6 février 2015, du protocole additionnel à la convention d'entraide judiciaire entre les deux pays.
Les rencontres à haut niveau ont repris juste après la signature du protocole, avec un entretien entre SM le Roi Mohammed VI et le président français le 9 février à Paris.
 Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius s'est rendu au Maroc les 9 et 10 mars dernier. En outre, une rencontre de haut niveau entre les chefs de gouvernement des deux pays a eu lieu le 28 mai à Paris, suivie du deuxième Forum parlementaire franco-marocain du 16 avril 2015 à Paris qui a permis d'évoquer les problèmes sécuritaires rencontrés par les deux pays.
Après la reprise de l'entraide judiciaire, les relations franco-marocaines vont revêtir une nouvelle dimension au cours des mois et des années à venir grâce à la montée en puissance de certains dossiers, comme le dialogue 5 + 5, dont Paris et Rabat partagent la présidence de mai 2015 à mai 2016, ou encore les négociations sur le climat avec la tenue de la conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Paris en décembre 2015 (COP 21), le Maroc étant chargé de l'organisation de la COP 22.


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