Mariam Hjiouej, la flamme du volontariat au service des diabétiques


Libé
Mercredi 14 Octobre 2020

“Acœur vaillant rien d’impossible”, ce proverbe semble coller parfaitement à Mariam Hjiouej, cette Maroco-britannique combattante, optimiste et déterminée, qui a su faire de sa maladie de diabète un catalyseur et non un frein pour réaliser ses rêves, même les plus insensés. Atteinte d’un diabète de type 1, Mariam Hjiouej Agha n’a pas joué le rôle de la victime et grâce à sa maladie et non à cause de cette pathologie, elle a trouvé la voie : le volontariat. Le diabète ne l’a pas empêchée d’étudier et de travailler mais tout simplement de vivre pleinement sa vie. “Compte tenu que je suis diabétique, mon rêve était de travailler dans le domaine du social et de la prévoyance, mais surtout venir en aide aux diabétiques afin qu’ils bénéficient des meilleurs suivi et traitement”, a-t-elle confié à la MAP. A ses balbutiements en 2011, son rêve était axé sur deux motivations : la sensibilisation et l’acquisition d’un large savoir en la matière. Pour elle, le leitmotiv était d’améliorer la qualité de vie de cette catégorie en diminuant les dangers liés aux complications de cette pathologie. Mariam a pu concrétiser ses projets pour l’amélioration de la santé de ses concitoyens en créant une association (Diabetes UK Wellingborough Group), veillant ainsi à la sensibilisation et à un meilleur traitement pour les diabétiques. Elle a également étoffé son parcours académique par un master en psychologie. Motivée par la flamme du volontariat, Mariam Hjiouej a participé, durant ses études, à de multiples actions de dépistage précoce et de sensibilisation. “Ces actions de volontariat m’ont permis d’acquérir des connaissances et de mieux comprendre les besoins des personnes diabétiques”, explique-telle. Du haut des cimes de Taounate, Mariam l’optimiste avait décidé, en 2002, de prendre son bâton de pèlerin et d’élire domicile en GrandeBretagne, où elle vit avec sa petite famille. Cette passionnée de cuisine, de lecture et de voyage n’avait aucune idée de l’aventure qui l’attendait. “Le début était parsemé d’embûches parce que je ne parlais pas anglais!”, dit-elle. Mais pleine d’optimisme, elle n’a pas baissé les bras et a poursuivi ses études dans le domaine qui l’intéressait vraiment : “Venir en aide à autrui, surtout les personnes malades”, sans oublier ses “origines” et sa terre natale. Ce sentiment d’appartenance a été dans ce sens concrétisé puisque Mariam Hjiouej Agha adhère pleinement à la vie associative en étant membre d’honneur de l’Association “Ajial pour un développement durable”. Les activités de l’association sont initialement destinées à la population du monde rural de la province de Taounate, a-t-elle tenu à préciser, relevant qu’en un laps de temps, l’association a initié plusieurs activités, dont l’organisation d’une conférence sur le soutien psychologique aux personnes diabétiques de la commune de Galaz (cercle de Ghafsay), animée par Dr Benaissa Ziani à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le diabète (14 novembre). L’association a également accompagné quelque 400 jeunes porteurs de projets dans les communes de Taounate, Ghafsay et Kariat Ba Mohamed, grâce à des partenariats avec le secteur bancaire. “Ajial”, relève Mariam, agit également en faveur de la femme rurale, des familles nécessiteuses et de la scolarisation des enfants en situation difficile. Pour cette Marocaine d’origine et de cœur, le sentier du volontariat n’est pas encore achevé. Ses objectifs futurs : l’accompagnement des familles dans le monde rural, la sensibilisation des femmes et la création de projets de développement en partenariat avec des investisseurs. Avec courage et ténacité, Mariam Hjiouej s’est frayé son chemin, non sans obstacle, dans le bénévolat pour gagner son combat contre le diabète, un combat de toute une vie.


Lu 354 fois

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.

Dans la même rubrique :
< >

Vendredi 27 Décembre 2024 - 12:45 David Lappartient, un ambitieux pressé

Jeudi 26 Décembre 2024 - 11:23 Maïté. Le terroir sur un plateau





services