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« Pas de réconciliation, pas de confiance en l’absence de la vérité », ont scandé plusieurs centaines de manifestants devant la bâtisse du CCDH, à proximité de Bab Laalou, à Rabat.
D’énormes banderoles écrites en lettres rouges écarlates brandies pour réclamer la vérité, toute la vérité sur l’enlèvement et l’assassinat du leader de l’UNFP, Mehdi Ben Barka. « Mehdi, tu es présent dans les mémoires », « Mehdi, repose en paix, nous continuons le combat », ont entonné pendant près d’une heure, militants et activistes et tous ceux et celles héritiers de la mémoire d’un disparu, Ben Barka, qui n’a jamais eu la vie aussi longue.
Des portraits en noir et blanc, montrant Mehdi Ben Barka en perpétuel mouvement, des petits drapeaux, des pancartes de fortune, écrites à la main pour réclamer la vérité sur le sort de Ben Barka, Manouzi et tous ceux dont le cas de disparition n’a jamais été résolu pour être classé, au final, dans la case « des dossiers en suspens».
Un immense euphémisme pour signifier que la vérité n’est pas prête d’être établie, que les corps ne seront pas restitués de sitôt et que le deuil des familles peut attendre, encore et encore.
Et au nom de la vérité, des membres du Bureau politique de l’USFP ont remis une lettre au président du Conseil consultatif des droits de l’Homme, encore une, pour que justement la vérité soit faite sur la disparition et l’assassinat du leader de l’UNFP, enlevé en octobre 1965, à Paris, devant la Brasserie Lipp. « Ce n’est pas la première fois que l’USFP écrit au CCDH et à l’IER au sujet de ce dossier », précise Fathallah Oualalou. « Il ne faut pas oublier la plainte que nous avons déposée, en 2001, le mémorandum que nous avons remis à Driss Benzekri, alors président de l’Instance Equité et Réconciliation en 2004 et enfin la rencontre que nous avons tenue en 2006 avec Ahmed Herrezni, au lendemain de sa nomination à la tête du Conseil consultatif des droits de l’Homme», rappelle Driss Lachgar. Une brève rencontre donc tenue par les dirigeants usfpéistes avec celui qui préside aux destinées du CCDH, l’institution en charge de l’application et la mise en œuvre des recommandations émises par la Commission Vérité marocaine. « L’écriture de l’histoire post-indépendance du Maroc doit être laissée aux historiens et aux spécialistes », aurait dit en substance A. Herrezni avant d’annoncer que dans les prochaines semaines, le CCDH va présenter un rapport faisant le point sur la mise en œuvre des recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation. Aux environs de 18 heures, Fathallah Oualalaou demande aux militants de se disperser dans le calme et la dignité. «Le Maroc a opéré une série de réconciliations.
Il s’est réconcilié avec son passé. Mais la réconciliation ne sera jamais complète sans la vérité sur l’affaire Ben Barka. En établissant la vérité sur l’assassinat de Mehdi Ben Barka, c’est l’avenir du Maroc qu’on immunise». Les paroles de Oualalou, alors que le sit-in s’achevait, résonneront longtemps devant le siège du CCDH, à proximité du cimetière des Martyrs.