-
Bompard (LFI) défend l'appel à brandir des drapeaux palestiniens dans les universités
-
L'Ukraine frappe un terminal pétrolier en Crimée, un navire civil touché à Odessa
-
Réunion Scholz, Biden, Macron et Starmer samedi à Berlin
-
La Chine "confiante" dans sa croissance, mais sans nouvelles mesures de relance
-
La Chine devrait annoncer mardi de nouvelles mesures de relance
"On n'a eu que des petits changements jusqu'à présent. Bouteflika n'était qu'une vitrine. Ceux qui sont derrière, dans les coulisses, ce sont eux qu'on vise. On veut un vrai changement de régime, que tout le système change", explique à l'AFP Karim Hadj Chaib, un Algérien de 27 ans en France depuis cinq ans.
Plusieurs milliers de manifestants ont pour un septième dimanche consécutif envahi la place de la République, dans le centre de Paris, baignée par les effluves des merguez et des brochettes des vendeurs à la sauvette.
Disséminées dans une marée blanche, rouge et verte - les couleurs du drapeau algérien -, les pancartes affirmaient "le peuple pour seul caïd" et exigeaient que "tous dégagent", en particulier "les 3B": Tayeb Belaiz, le président du Conseil constitutionnel; Noureddine Bedoui, le Premier ministre; et surtout Abdelkader Bensalah, le président du Conseil de la Nation, la chambre haute du parlement algérien, et probable futur chef de l'Etat par intérim.
"Bouteflika a renoncé à un cinquième mandat mais il ne faut pas oublier que la toute première revendication était son départ mais aussi le départ de tout le système", se souvient Nadia Ouali, 50 ans, qui dit avoir "fait toutes les manifs à Paris".
"On veut une nouvelle Algérie, qu'on donne la chance à la nouvelle génération, aux jeunes", ajoute Mme Ouali, en France depuis vingt ans, les épaules recouvertes d'un drapeau algérien.
Une centaine de personnes ont également manifesté à Marseille "pour une Algérie démocratique", a constaté un photographe de l'AFP. "Régime dégage", pouvait-on lire sur une banderole.
Quelque 760.000 immigrés algériens vivent en France, selon l'Institut national français de la statistique (Insee). Ils sont 1,7 million si on y ajoute leurs enfants nés en France.