-
JO de Paris: Oreillers, matelas, mobilier du Village olympique bientôt réutilisés
-
Christie's ouvre un siège régional à Hong Kong
-
Du vert sur le béton à Sao Paulo: Le pari "fou" d'un Brésilien
-
Lignes de Nazca: Plus de 300 nouveaux géoglyphes découverts grâce à l'IA
-
Eviter les traînées de condensation pour réduire l'impact de l'aviation sur le climat
Un système qui, aux yeux des différents acteurs concernés, fait de l’ours une ressource importante, à préserver, même si, à long terme, une solution plus durable que le maintien de cette chasse «aux trophées» reste à trouver. «Les associations de chasse locales de Croatie ont actuellement une relation positive avec l’ours, qui est accepté et valorisé par les collectivités locales», explique le Pr E.J. Milner-Gulland, qui a dirigé la recherche.
En revanche, en Slovénie, l’animal est davantage vu comme une nuisance que l’UE contraint à protéger. «De nombreux Slovènes ont une attitude négative vis-à-vis de l’ours, et nous pensons que c’est parce que, contrairement aux Croates, ils voient l’ours en termes de nuisances plutôt qu’en termes de valeur économique et d’utilité», continue le Pr Milner-Gulland.
«Il y a des preuves solides montrant que le système actuel en Croatie est bénéfique pour les populations locales et pour la population d’ours, et en le changeant, il pourrait en résulter plus de tension entre les gens et les ours. Si la chasse était interdite en Croatie, ce serait probablement peser sur les relations des Croates avec les ours et cela pourrait aboutir à une augmentation des conflits entre les gens et les ours», ajoute-t-il encore. Selon lui, ces questions suggèrent qu’il n’y a pas une solution toute faite à la politique de conservation : l’UE doit déléguer plus de décisions de conservation à l’échelon régional ou local, car les politiques doivent obtenir le consentement de la population locale pour être efficaces, estime-t-il dans l’étude publiée par la revue European Journal of Wildlife Research.
«Nous ne voulons pas dire que la chasse au trophée est une option de gestion appropriée pour toutes les populations d’ours bruns. Cependant, chaque pays est différent, et il doit y avoir des variations régionales dans les politiques de conservation, de sorte que les gens soient capables de gérer leurs propres populations», conclut le scientifique.