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Un taux de prévalence de la violence faite aux femmes qui avoisine les 62,8%. 30.000 filles mineures mariées par an, 16.000 foyers dont le chef est une femme qui frisent la précarité… La situation de la femme au Maroc n’est pas du tout rose. Loin s’en faut. Ce qui a poussé le Collectif Egalité et Démocratie à organiser mardi à Casablanca une conférence de presse pour jeter la lumière sur nombre de questions qui portent atteinte aux conditions, acquis et droits de la femme marocaine.
Pour défendre au mieux ces droits et notamment l’application du principe de la parité hommes-femmes, ce Collectif qui regroupe plusieurs associations et réseaux a appelé à l’organisation d’une marche nationale le 8 mars courant à Rabat. Et, surtout, plaider pour une application pleine et entière de l’article 19 de la Constitution 2011 qui dispose que les hommes et les femmes « jouissent des mêmes droits et libertés à caractère civil, politique, économique, social, culturel et environnemental ». Pour ce faire, une Autorité pour la parité et la lutte contre toutes formes de discrimination a été prévue, mais le gouvernement Benkirane n’a pas estimé urgent de promulguer la loi y afférente.
Les membres du Collectif ont saisi cette occasion pour souligner que leur marche s’inscrit en droite ligne avec la lutte continue des femmes progressistes et démocrates visant à interpeller les responsables sur le sort du projet de société démocratique et moderniste fondé sur l’égalité, la participation, la dignité et la justice sociale. Ils ont, à cet égard, imputé au gouvernement Benkirane la régression de la condition féminine.
A ce propos, le Collectif s’est dit déterminé à poursuivre sa lutte en vue de placer la question du genre au cœur des différentes réformes politiques, juridiques et institutionnelles. Et d'ajouter qu’ "il ne peut y avoir de démocratie, de modernité et de développement dans une société où sévissent l'injustice, la discrimination, l'exclusion et la marginalisation".
Ils ont également appelé toutes les forces civiles, syndicales et politiques éprises des valeurs des droits de l'Homme et de l'égalité des sexes à adhérer pleinement à leur initiative, notant qu’elle intervient pour répondre aux revendications des différentes voix qui "dénoncent les régressions accusées au niveau de nombreuses questions et à leur tête la démocratie participative et les droits de l'Homme dans leur volet relatif aux femmes".