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Cette ouverture serait la première représentation diplomatique européenne dans cette région stratégique, un pas décisif qui consolide l’alignement de Paris sur la position marocaine. Elle témoigne d’une évolution significative dans les relations franco-marocaines, et ce, au-delà des discours : trois mois auparavant, Macron adressait un message clair à S.M le Roi Mohammed VI, affirmant que «le Sahara occidental s’inscrit dans le cadre de la souveraineté marocaine».
Un symbole de coopération renforcée
L’ouverture d’un consulat à Laâyoune ne serait pas un simple acte administratif ; elle marque une volonté de renforcer la coopération bilatérale sur les plans diplomatique, économique et culturel. Accompagnée d’un Institut français offrant des services culturels et éducatifs, cette implantation vise à affermir la présence française dans le sud du Royaume, tout en reflétant une dimension stratégique. La France cherche à soutenir les entreprises qui investissent dans les provinces du Sud, notamment dans les énergies renouvelables, un secteur d’avenir où les deux pays ont trouvé de nombreux points de convergence.
Ce consulat, prévu pour s’installer boulevard Essalam dans le quartier administratif de Laâyoune, s’accompagnerait donc de programmes éducatifs et culturels, notant l’importance que Paris accorde à cette région du Maroc. En établissant un Institut français, la France entend également renforcer ses liens avec la jeunesse marocaine, favorisant ainsi des échanges culturels, linguistiques et professionnels.
Vers une nouvelle ère de la diplomatie européenne au Sahara marocain
Au-delà des liens bilatéraux, l’initiative de la France pourrait bien servir de catalyseur pour d’autres pays européens, longtemps hésitants sur le dossier du Sahara marocain. Ce choix politique fort de Paris envoie un message explicite aux autres membres de l’Union européenne : la question de la marocanité du Sahara peut se traduire par des actes concrets, et non par de simples déclarations diplomatiques. Alors que plusieurs pays africains et arabes ont ouvert des consulats dans les provinces du Sud ces dernières années, l’initiative française pourrait être perçue comme une invitation pour les puissances européennes à réviser leur position.
Une opportunité économique pour les entreprises françaises
Le développement économique dans le Sud du Maroc est devenu une priorité stratégique pour Rabat et cette région attire de plus en plus d’investissements étrangers. La France, désireuse de prendre part à cette dynamique, entend saisir les opportunités offertes par les projets d’infrastructures, de développement durable et d’industries vertes dans les provinces du Sud. Pour les entreprises françaises, un consulat à Laâyoune offre une porte d’entrée unique, facilitant les démarches administratives et renforçant les liens avec les autorités locales.
Le programme de la visite du président français au Maroc devrait d’ailleurs inclure la signature de nombreux accords économiques, ainsi que d’autres accords couvrant des domaines clés de coopération entre les deux pays. La présence d’une délégation ministérielle de haut niveau, comprenant les ministres de la Défense, des Affaires étrangères et de l’Intérieur, renforce le caractère symbolique et stratégique de cette visite.
La France fait ainsi le choix de la cohérence et de l’engagement, en ligne avec les récentes déclarations de Macron. Cette démarche semble vouloir marquer une nouvelle ère de coopération bilatérale, où Paris adopte une position claire, engagée et ambitieuse au Sahara marocain.
Mehdi Ouassat