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Lancée il y a quelques mois pour masquer l'opération de licenciement collectif de 1.200 salariés, l'actuelle campagne de recrutement concerne les postes de chauffeurs, de receveurs et d'employés. Elle aurait pour objectif d'assurer la mise en service des 800 autobus récemment commandés et qui viendront renforcer, d'ici la fin de l'année, le parc de 400 autobus poussifs qui sont en circulation.
La société casablancaise aura ainsi besoin de quelques centaines de personnes. Soit 4 personnes environ par autobus, sans compter les contrôleurs, les mécaniciens et les préposés à l'administration.
Le management a donné pour instruction d'accélérer le processus de traitement des dossiers de candidature, même les week-ends. Chaque candidat accepté, aura droit à un contrat à durée indéterminée et à un court stage de formation.
Aujourd'hui, M'dina bus avec ses ressources humaines et ses 1.200 bus, devient le premier opérateur de transport urbain au Maroc et un grand pourvoyeur d'emplois. Les nombreux chantiers de développement ouverts par M'dina Bus exigent la création de plusieurs postes de travail afin de répondre aux besoins en compétences pour ses chantiers.
Pourtant, cette campagne de recrutement intervient dans un contexte marqué par le futur licenciement de 300 agents de l'ex-RTAP (Régie autonome des transports de Casablanca).
Pour l'administration, il ne s'agit pas d'un licenciement, mais d'un départ volontaire de personnes atteintes de maladies chroniques et de certaines personnes considérées comme persona non grata. Mais, la FDT, la CDT, l'UMT et l'UGTM persistent et signent : il s'agit bien d'un licenciement collectif qui ne dit pas son nom et non d'un DVD, d'autant plus que s'ils ont un tel nombre de salariés atteints de maladies professionnelles, cela fera entrer M'dina Bus dans le Guiness Book en tant qu'entreprise aussi dangereuse que les mines de charbon ou d'amiante ou les usines clandestines turques de délavage des jeans. Des entreprises que les lois ont bannies à jamais. D'où le bien-fondé des positions syndicales qui s'opposent à pareil licenciement collectif dont la finalité pourrait participer d'un travail de sape de l'action syndicale au sein de la société délégataire des transports urbains casablancais.
Les quatre centrales syndicales n'y vont d'ailleurs pas par quatre chemins. Elles se déclarent opposées à cette décision et demandent l'arrêt immédiat de ce Plan social qui doit être, selon eux, l'objet de négociations préalables pour trouver, dans un cadre consensuel, une meilleure issue à cette crise, ne pas engendrer de graves préjudices aux employés concernés et surtout ne pas attenter à la liberté syndicale.
Il faut rappeler que dans une lettre adressée au top management de M'dina Bus, au mois d'octobre dernier, les quatre syndicats se sont opposés aux menaces à l'égard des 1200 employés de la défunte RTAC et à la décision de soumettre ceux qui ne souscrivent pas au départ volontaire à une commission médicale dont le but inavoué est de les licencier purement et simplement.
Bref, ils se sont élevés contre la politique suivie par le mangement de M'dina bus qui, avec l'aval du Conseil de la ville réuni le 24 février dernier, n'a rien trouvé de mieux que d'utiliser l'argent des Casablancais pour acculer des Casablancais au chômage.
Les syndicalistes reprochent aux managers de la société la non prise en compte du lourd héritage ponctué de gabegies et de mauvaise gestion des patrons de l'ex-RATC et la campagne de communication faisant accroire que M'dina bus était non pas en train de jeter à la rue 1200 de ses employés, mais qu'elle voulait recruter à tour de bras.