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L’histoire remonte au 04 février lorsque quelques élèves du lycée Aboul Kacim Ezzayani à Khénifra ont confectionné et fait exploser un engin dans une salle de cours qui était visée en protestation contre le comportement de leur prof classe. Les élèves allaient refaire la même chose en faisant exploser d’autres bombes dites acides dans le lycée et son voisinage. De petites déflagrations qui ont alerté tous les services de sécurité de la province et dans la capitale suite à des rapports de certains services jugés trop alarmants même s’il s’agit d’un acte puéril.
Selon les éléments de l’enquête, dix élèves de la même classe ont été arrêtés suite à un interrogatoire qui a concerné plus de soixante élèves. Les mis en cause sont poursuivis pour avoir confectionné de petits engins explosifs d’une manière artisanale et de les avoir fait exploser dans un établissement scolaire. Les élèves auraient avoué, lors de l’interrogatoire, qu’ils avaient copié la recette déflagrante sur un site Internet et voulu intimider sur trop sévère. Le procédé consiste à verser de l’acide chlorhydrique mélangé avec du papier aluminium dans une bouteille en plastique pleine d’eau et le tour est joué. Il s’est avéré que cela entraîne incontestablement une détonation, ce qui n’est un secret pour personne. Et ce qui était presque un jeu d’enfant devient un crime passible de quelques années de prison en raison d’un manque de dialogue et l’appréciation sécuritaire jugée trop alarmiste puisque l’intention criminelle n’ y était absolument pas dans l’esprit des «faiseurs de bombes». Les parents d’élèves et plusieurs acteurs éducatifs sont montés au créneau pour condamner la manière. Un problème purement éducatif s’est transformé en délit qui remettrait en question l’avenir de leurs enfants qui ont certes commis un acte irresponsable mais, dont la gestion a été tout aussi irréfléchie de la part de toutes les parties concernées. L’approche sécuritaire l’a emporté sur la démarche pédagogique et éducative.
Les mis en cause ont été déférés devant le tribunal pénal de Méknès et risquent des peines très lourdes qui compromettraient leur avenir, d’autant plus qu’ils comptent parmi les meilleurs élèves d’une branche technique dudit lycée.