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La campagne de vaccination contre le virus du Nil occidental qui a frappé la région et causé des dégâts sensibles au sein des équidés, se fait, selon certains éleveurs qui ne cachent pas leur déception, dans " le copinage et le clientélisme " et ne profite pas à ceux qui ont perdu leurs équidés et donc susceptibles de subir d'autres pertes.
" Je ne vois pas pourquoi, on est allé vacciner des chevaux dans des fermes qui n'ont pas été touchées par le virus comme dans la région de Zaida, en délaissant les 18 foyers touchés par le virus lors des dernières semaines ", s'exclame un éleveur lors de la réunion de jeudi dernier, tenue dans les locaux de la province. Beaucoup d'éleveurs ont constaté que le service chargé de cette opération de vaccination contre le virus du West Nile a trempé dans le copinage. L'ire à des éleveurs était grande lors de cette réunion appelée de sensibilisation à cause du silence et du retard de l'intervention des autorités vétérinaires et à la DPA et à l'ONSSA.
On se rappelle que lorsque notre journal avait dévoilé l'existence de ce virus dans la région, les responsables de l'ONSSA, tous postes confondus, avaient nié l'existence du Nil occidental dans la région. Ils avaient qualifié tous ces décès de normaux et avaient écarté toute épidémie du virus West Nile. Ils se rétracteront un mois plus tard en envoyant une notification immédiate à l'Organisation mondiale de la santé animale dans laquelle ils reconnaissent ce qu'ils avaient officiellement nié. Même le reportage télévisé qui a été réalisé sur cette campagne de vaccination a été fait dans une ferme dont les chevaux n'ont pas été atteints par le virus et ne se situent pas dans le voisinage d'un foyer touché par le West Nile.
Jusqu'à présent, on s'est contenté de vacciner dans des régions qui n'ont pas vraiment été touchées, délaissant celle de Oulad Yahiya Louta dont les éleveurs ont contesté, lors de la réunion du jeudi dite de sensibilisation, ces pratiques qui ont la vie dure. Nos sources rapportent également que les chevaux des haras ont été vaccinés dès l'annonce de la présence du virus dans la région. Pour la région de Benslimane et Mohammedia, l'ONSSA a limité la dotation à 300 doses, ce qui reste très insuffisant selon la situation et compte désinfecter les souks de la région. "Ce n'est certainement pas de cette façon qu'on combattra le virus. Nous sommes loin d'une campagne efficace contre un virus dangereux. Les besoins sont estimés entre 4000 et 5000 doses, ce qui ferait de cette campagne un coup d'épée dans l'eau", estime une source vétérinaire. En France, le premier vaccin contre la maladie de West-Nile a été mis en vente en juin 2009. Ce vaccin, dénommé Duvaxyn® WNN, a été autorisé aux Etats-Unis depuis le début de 2003. Il sera présenté en boîte de cinq seringues unidoses prêtes à l'emploi à un prix central d'environ 30 euros HT la seringue.
La première intervention nécessite deux injections intramusculaires espacées de trois à cinq semaines chez les chevaux. Or, il s'avère que ce n'est pas la même procédure suivie par les services vétérinaires en charge de cette opération dans les régions touchées. Pour exprimer leur mécontentement, les éleveurs de la région comptent boycotter les moussems et les différentes foires de chevaux à travers le pays.
Lors de la réunion du jeudi dernier, le président d'une commune de la région a déclaré que cette dernière a connu plusieurs morts d'équidés (ânes et mulets) sans que ces décès soient recensés par les autorités vétérinaires.
Et d'ajouter que deux personnes dans un douar de sa commune présentent des symptômes semblables à ceux du Nil occidental. En outre, l'Europe n'est pas épargnée non plus par le virus qui a atteint la Grèce et la Russie. Plusieurs cas humains d'infections par le virus West Nile viennent d'être rapportés par le ministère grec de la Santé. 13 personnes en sont déjà décédées et 140 autres cas sont actuellement connus des autorités. A rappeler qu'en 1999 le virus a fait un ravage touchant 44 Etats, tuant 264 personnes et affectant 9862. Les éleveurs de la région, regroupés en association comptent user de tous les moyens pour protester contre ce laisser- aller des autorités compétentes et donc protéger leurs chevaux.