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Dans les écoles, collèges et lycées du pays, beaucoup de privilégiés ne sont pas recensés comme des personnes sans emploi du temps ou sans fonction puisqu’au niveau des établissements, des délégations, des académies, on leur permet de remplir le formulaire et même de faux tableaux de services où ils figurent sur la liste du sureffectif, ce qui leur permet, complicité aidant, de vaquer à leurs propres activités.
Dans la réalité, beaucoup de personnes influentes dans les villes et provinces du Royaume font usage de leur pouvoir administratif ou autre pour que des membres de leur famille n’exercent pas et touchent un salaire de l’Etat à travers la complicité des responsables locaux, provinciaux ou régionaux de l’administration de l’Education nationale censée réaliser ledit recensement.
Autre remarque à ce propos : le gouvernement Benkirane qui s’est fait le défenseur invétéré des prélèvements sur les salaires des grévistes au motif qu’ils ne peuvent percevoir d’émoluments que s’ils fournissent un travail, semble ne pas vouloir appliquer cela à des personnes qui grugent l’Etat durant des années.
Ce qui démontre que l’un des fondements majeurs de l’action du gouvernement Benkirane repose sur le principe de deux poids deux mesures. Et on est à se demander si le ministère de l’Education nationale ira jusqu’à demander la restitution de l’argent public à ces fraudeurs et s’il compte intenter des procès en justice à ce sujet, car après tout, si les personnes figurent sur les listes ne prouvent pas leur « innocence », elles seront considérées comme des escrocs selon la loi. Beaucoup d’observateurs considèrent que les choses n’iront pas plus loin que les fameuses listes de l’actuel gouvernement, à savoir la publication. Ce que Mohamed Louafa a démenti catégoriquement en nous précisant que l’actuelle liste pourrait s’élargir à d’autres fonctionnaires fantômes et qu’il se fait un devoir de leur demander, via la trésorerie générale, de restituer les montants qu’ils ont reçus en tant que trop-perçus. Le ministre nous a également rappelé les termes de son communiqué relatif à cette opération. Celui-ci invite « les personnes dont les noms figurent sur la liste à contacter les académies régionales et les délégations provinciales relevant de son département, ou encore la direction des ressources humaines du ministère, en vue de régulariser leur situation dans un délai d’un mois à compter de la date de la publication de cette liste, à défaut, il sera procédé au gel de leurs salaires». Ce qui pourrait, selon certaines sources, donner lieu à des marchandages et à de la prévarication au niveau des délégations et des académies. Par ailleurs, le ministère a également publié une liste de fonctionnaires mis à la disposition d’établissements, instances et associations à caractère politique et culturel. Il en ressort que seuls deux partis bénéficient de cette mise à disposition. Il s’agit du Mouvement démocratique et social et de la Jeunesse istiqlalienne. A méditer.