Louafa déclare la guerre aux fraudeurs des notes du contrôle continu

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Kamal Mountassir
Jeudi 4 Juillet 2013

Louafa déclare la guerre aux fraudeurs des notes du contrôle continu
On a longtemps mis à l’index certains établissements au sujet du contrôle continu. Il est vrai qu’il n’y a pas de fumée sans feu et par conséquent, il existe des établissements qui trempent dans la manipulation des notes de ces contrôles qui sont pris en compte au cours de la deuxième année du cycle du baccalauréat ou classe terminale à hauteur de 25% de la moyenne générale du baccalauréat.
Généralement, les matières sont évaluées  par le biais de  devoirs surveillés, d’exercices, de travaux pratiques ou d’activités éducatives spécifiques.  «Nous connaissons les établissements et les enseignants qui marchandent les notes du contrôle continu. Beaucoup de Marocains en souffrent. Par conséquent, tout établissement impliqué dans la manipulation des notes des contrôles continus sera fermé et les enseignants fraudeurs seront traduits devant la justice ». Parole de Mohamed Louafa, ministre de l’Education nationale.
M. Louafa s’exprimait devant la Chambre des conseillers en réponse à une question concernant l’examen du baccalauréat. Il a souvent été constaté que les notes octroyées aux élèves ne correspondaient pas ou parfois n’avaient rien à voir avec la moyenne obtenue aux épreuves du bac. Louafa a précisé qu’une étude a été réalisée par son département et qu’il fera en sorte qu’elle soit publiée très prochainement. Un élève pouvait obtenir une très bonne note dans un devoir en classe alors qu’il avait une moyenne catastrophique aux examens du baccalauréat. Une anomalie qui n’avait qu’une explication : les marchandages, les fraudes et le clientélisme étaient monnaie courante dans certains établissements.
Certes comme dans tout examen, les accidents sont à prévenir mais quand le phénomène prend de l’ampleur, il attire forcément l’attention. Une enquête  s’avère nécessaire et le système du  contrôle continu doit subir une véritable réforme afin de garantir l’égalité des chances entre nos élèves. C’est une situation inquiétante car elle ne reflète pas le niveau réel de notre enseignement. Les  parents souffrent, comme l’a précisé le ministre lors de la séance des questions orales. De nos jours, seule une bonne moyenne donne la chance de s’inscrire dans les grandes écoles ou permet une sélection pour tel ou tel concours.  Plusieurs parents optent pour  des établissements privés afin de bénéficier de notes de contrôle continu pour s’assurer d’une bonne moyenne pour leurs enfants.   Il est certain que beaucoup d’élèves excellent et méritent leur récompense mais il ne faut pas croire que tous nos enfants sont des génies.
Par ailleurs, M. Louafa a démenti devant les conseillers l’existence d’un «quota préalable» pour les élèves du baccalauréat, expliquant que tout candidat ayant obtenu la moyenne requise décroche son diplôme, sans autre considération. Mais où aller avec un bac obtenu avec le strict minimum, à savoir 10 de moyenne? C’est assurément vers l’enfer de la rue.


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1.Posté par plékhanov le 04/07/2013 13:53
Mais une guerre perdue d'avance car ne reposant que sur du vent.
On a beau essayer de lui trouver des excuses,c'est peine perdue;monsieur le ministre est plus apte à dénaturer voire rendre vulgaire l'humour marrakchi.Il doit souffrir d'un sacré problème de discernement.
C'est fou ce qu'il ne pense qu'à chercher des coupables dans chaque "placard" de son ministère...

Le décalage décrié entre les notes obtenues au bachot et celles obtenues au contrôle continu existe bel et bien mais ne s'explique nullement par la fraude désignée.C'est simplement une des conséquences fâcheuses d'un système fait pour abrutir les apprenants mais aussi les chercheurs!

Et ment aux citoyens tout responsable qui cherche des failles ailleurs que dans la programmation à tous les niveaux!Et se moque de nous quiconque refuse de tout repenser depuis la maternelle pour une refonte qui n'épargne ni les programmes ni leur quantité ni leur contenu et son volume ni la plage horaire accordée à chaque discipline.

Et puis les enseignants ne sont pas stupides au point de pratiquer une fraude au niveau des notes.Ce que le ministre dit mal,c'est qu'il veut imposer aux professeurs les sujets du contrôle continu aussi quitte à les mettre tous les acteurs en difficulté, histoire de renforcer le caractère sélectif de l'enseignement aux détriment des enfants de la classe démunie.A noter que les sujets du bachot ,théoriquement proposés par les enseignants ,font l'objet d'une présélection farouche et de modifications encore pires.

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