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« On a décidé cette année de supprimer la présélection des candidats afin de garantir plus de transparence, et c’est pourquoi ce concours qui devait avoir lieu en juillet a été reporté à septembre», a fait savoir Mohamed El Ouafa, ministre de l’Education nationale, en réponse lundi à une question orale à la Chambre des représentants, avant d’ajouter que son département attend près de 140.000 candidats à ce concours.
Le ministre a saisi l’occasion pour annoncer que les enseignants suppléants auront droit d’accès, eux aussi, à ce concours considéré comme la seule voie pour accéder au statut de fonctionnaire. « Je tiens à répéter à qui veut l’entendre que le ministère de l’Education nationale ne recrute des enseignants que par voie de concours et il n’y a point d’embauche direct. A ce propos, j’appelle l’ensemble des personnes concernées à passer ce concours », a-t-il lancé. Pour lui, il n’est pas question de faire marche arrière malgré les sit-in et les mouvements de protestation entamés par ces instituteurs, il y a quelque temps déjà, pour réclamer une intégration immédiate au sein du corps enseignant. « Ce sont des enseignants qui ont été recrutés dans le cadre d’un décret qui régit les heures supplémentaires. Ils ont été embauchés pour combler un vide et ils ont été rémunérés pour les heures qu’ils ont passées dans les établissements scolaires », a-t-il précisé.
Le ministre est allé plus loin. Il a demandé aux députés de ne pas donner de faux espoirs à ces enseignants. « Ce genre de questions posées au Parlement et les articles de presse traitant ce sujet font croire, à tort, à ces enseignants que leur problème sera résolu », a-t-il souligné.
Ainsi Mohamed El Ouafa a-t-il tenté de mettre un terme à un problème qui remonte aux années 1970 lorsque l’Etat avait fait appel à ces enseignants pour combler un manque de personnel. Un dossier qui risque de perdurer tant que l’Etat peine à trouver la bonne réponse au problème de ces instituteurs dont certains ont plus de 30 ans d’ancienneté alors que la loi en exige moins pour toute titularisation d’office. De plus, ces enseignants ne bénéficient pas des mêmes droits et avantages sociaux que les autres fonctionnaires du ministère.
En effet, les enseignants suppléants tiennent à préciser qu’ils travaillent au même titre que les enseignants titulaires avec des tableaux de service et non comme vacataires qui effectuent des heures supplémentaires pour suppléer à des absences momentanées d’enseignants, comme l’a affirmé le ministre devant les élus de la Nation. Certains instituteurs du primaire travaillent 30 heures par semaine soit 120 heures par mois et ne sont nullement payés pour ce nombre d’heures, mais perçoivent des émoluments fixes qui ne leur ont d’ailleurs pas été versés cette année. Ces enseignants sont même contraints de préparer des notes, des fiches de préparation et subir les inspections des inspecteurs des académies régionales.
Que demandent donc ces enseignants suppléants ? La régularisation de leur situation administrative et financière voire une intégration immédiate dans le corps enseignant. Une aspiration qui reste difficile à réaliser vu l’entêtement de l’actuel ministre de l’Education nationale et les directives que le chef du gouvernement a maintes fois réitérées à ce propos.