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Nécessité de maintenir l'effort de l'investissement public et favoriser son rôle de levier pour l'investissement privé
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Maroc-Belgique : Signature à Rabat d'un mémorandum d'entente pour renforcer la coopération dans le domaine judiciaire
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Mohamed Abdennabaoui : Plus de 4 millions Affaires traitées par les tribunaux du Royaume en 2024
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El Hassan Daki : L’optimisation des performances passe essentiellement par la mise à niveau institutionnelle et humaine
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Examen de la coopération sécuritaire entre le Maroc et l’Espagne
Selon la plate-forme du FMAS, structure qui reste un produit du processus des mouvements sociaux, la période que nous vivons est marquée par l’explosion des révoltes et révolutions populaires dans la région et l’émergence des mouvements des indignés en Occident; révoltes initialement portées par une jeunesse, usant de nouvelles méthodes de communication, de formes organisationnelles qui ne sont pas étrangères au niveau du mouvement social, faisant fi de la terreur et de la violence des pouvoirs autoritaires en place depuis plus de quatre décennies.
En réalité, la lutte au sein des différents mouvements sociaux se justifie. Les effets néfastes du néolibéralisme continuent à peser sur la détérioration des conditions de vie des couches pauvres, s’étendant aux classes moyennes. Nous vivons l’accentuation des inégalités sociales, le changement et l’intensification des formes d’exploitation et de domination, les repositionnements des blocs de pouvoirs régional et local et la reproduction de nouvelles formes d’exclusion et de discrimination. Une analyse qui donne lieu à une révision des priorités, des méthodes de travail, de la philosophie organisationnelle et des alliances du FMAS, mais aussi de toutes les organisations associatives et sociales luttant pour des lendemains meilleurs.
Ainsi, onze mois après l’embrasement de la région, entre le choix pacifique et le recours à la violence, entre l’option pour des réformes et la répression et crimes contre l’humanité, entre les valeurs démocratiques et le conservatisme, le mouvement social est appelé à faire des choix clairs dans le respect des principes démocratiques qui sont les siens. Face, donc, aux vulnérabilités sociales, à la paupérisation, aux carences démocratiques, les positions du FMAS en tant que composante du mouvement social et des défenseurs des droits humains restent les mêmes : une implication dans les dynamiques locales, nationales, régionales et internationales, dont le processus du Forum social mondial. Les paradoxes engendrés par la situation en Tunisie et en Egypte devraient engager des débats de fond pour des réponses et des pratiques à même de surmonter ces contradictions et œuvrer pour un autre monde. Dans ce cadre, il faut souligner que les urnes ne sont pas la démocratie mais une forme d’expression qui ne garantit pas forcément la démocratie, ni le respect des résultats des urnes. Partant, il est impératif de renforcer le concept et la pratique de la démocratie, en particulier la légitimité des modèles alternatifs à la démocratie parlementaire représentative.
Mustapha Elouizi