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Deux propositions constituent l’écueil sur lequel achoppe l’entente jusqu’ici affichée entre les grands partis et le maître d’ouvrage des consultations prochaines, c'est-à-dire le ministère de l’Intérieur. Il s’agit du seuil national abaissé à 3% qui comprendrait des femmes et des jeunes de moins de 35 ans. Pas de changement par contre du seuil des listes locales maintenu à 6%.
L’USFP qui hausse le ton au même titre que d’autres grands partis considère tout simplement qu’au moment où on s’attendait à une amélioration des données électorales à l’occasion de la nouvelle Constitution, voilà que c’est le contraire qui se produit !
Ce qui fait dire au parti de la Rose que la démocratie n’est pas affaire d’arithmétique.
Il est à se demander pourquoi le ministère de l’Intérieur et ses spécialistes des questions électorales ont eu recours à ces propositions qui suscitent le mécontentement de la majorité des partis politiques. Est-ce seulement une question de jauger les prédispositions des formations politiques, et de voir jusqu’à quelle limite seraient-ils prêts à y aller ? C'est-à-dire quelles concessions seront-ils disposés à consentir ?
Si le ministère de tutelle avait besoin de se faire une idée de l’attitude des partis politiques, les plus représentatifs s’entend, il est aujourd’hui fixé ! Les formations politiques ne sont pas d’accord avec le projet électoral conçu par le ministère de l’Intérieur.
Le ministre de l’Intérieur, homme consensuel, on le sait, va essayer de trouver un terrain d’entente avec les partis politiques avant de se présenter devant le Parlement pour avoir son vote.
Il reste néanmoins à se demander pourquoi le Premier ministre, qui a vu ses pouvoirs renforcés depuis la mise en place de la nouvelle Constitution, est resté silencieux ! Il pouvait intervenir et dire son mot dans le projet de la loi électorale. Sa neutralité est négative.
Il se trouvera toujours quelqu’un pour dire que l’actuel Premier ministre est également chef de parti concerné par les prochaines consultations électorales. Cette remarque ne tient pas la route. On sait que dorénavant, les prochains chefs de gouvernements seront chefs de formations politiques majoritaires. Et à ce titre, ils auront la main sur tous les départements ministériels et donc responsables des politiques de ces ministères comme celle du gouvernement dans son ensemble.