-
Le CNDH annonce une série d'engagements au 1er Congrès sur les disparitions forcées à Genève
-
Plaidoyer du Maroc à Genève en faveur d’une ratification universelle de la Convention internationale sur les disparitions forcées
-
Interpellation d’un extrémiste partisan de l’organisation terroriste Daech
-
Nasser Bourita reçoit la DG de l'Agence de développement de l'UA
-
Lilongwe réitère son soutien à l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc
Elle qui avait pris en septembre dernier l’«initiative personnelle» d’inviter le secrétaire général du PJD à venir informer de son programme concernant la question féminine, vient d’adresser une lettre ouverte à celui qui est devenu, entre-temps, le chef du gouvernement marocain dans laquelle elle souligne «la quasi-absence de femmes dans l’actuel Exécutif. Cette lettre qui est ouverte à la signature de toutes les personnes et organisations qui se sentent concernées, elle l’a également adressée à l’ensemble des responsables des partis politiques nationaux pour dénoncer la sous-représentativité de la femme au sein de leurs états-majors.
En voici, par ailleurs, le texte intégral.
“Vu le modèle de développement humain initié par Sa Majesté le Roi Mohamed VI qui place la femme au cœur de la réduction des inégalités et disparités de toute nature,
Vu l’article 19 de la Constitution qui stipule que «l’Etat œuvre à la réalisation de la parité entre les hommes et les femmes».
Vu la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes telle que publiée sur le Bulletin Officiel en janvier 2001 et qui consacre l’égalité de la femme et de l’homme,
Vu les avancées de l’expérience marocaine, citée en exemple, en matière d’approche genre dans les politiques publiques au centre de laquelle figure la question de l’accès de la femme au pouvoir et à la prise de décision.
Vu la supériorité numérique de la proportion des femmes, actives ou non actives, diplômées (51,1%) par rapport à celle des hommes.
Vu la mobilisation quantitative et qualitative des femmes marocaines pour l’adoption de la Constitution et leur participation aux dernières élections législatives,
Considérant la chute de la participation de la femme marocaine dans la composition du nouveau gouvernement,
Considérant le préjudice que cette élimination démotivante et démobilisatrice peut causer à la marche du développement que connaît notre pays,
Les signataires :
- Expriment leur stupéfaction, leur amertume et leur totale désapprobation suite à l’annonce de la formation gouvernementale qui a déçu tous les espoirs portés par l’adoption de la nouvelle Constitution,
- Dénoncent avec vigueur et détermination la quasi absence de la femme dans le gouvernement actuel
- Dénoncent avec la plus grande vigueur la sous-représentativité de la femme au sein des états majors de tous les partis politiques nationaux
- Demandent au chef de gouvernement d’identifier dans l’immédiat, les moyens pour corriger cette injustice qui porte atteinte à l’image de notre pays, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.
- Recommandent vivement la prise en considération de l’élément féminin, à compétence égale avec l’homme, dans les prochaines nominations à tous les niveaux et toutes les échelles de l’administration publique, des établissements publics ou toute entreprise dépendant d’une manière ou d’une autre de l’Etat,
- Requièrent du chef du gouvernement, conformément à l’esprit et aux dispositions de la Constitution et à ses promesses, la prise des mesures nécessaires à l’instauration des mécanismes institutionnels à même d’assurer une meilleure représentativité de la citoyenne marocaine dans tous les organes élus.
- Enfin, les signataires revendiquent de faire des femmes, qui participent de facto au développement socio-économique de notre pays, des acteurs de jure”.