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«On ne dispose pas de statistiques exactes sur le nombre de personnes atteintes. Ce qui est sûr, c’est que le nombre des malades s’accentue et je peux vous confirmer que nous avons recensé cinq nouveaux malades par semaine rien qu’au niveau de notre section à Rabat», nous a affirmé Fatiha Zerhane, présidente de l’Association marocaine des intolérants au gluten (AMIG).
Et d’ajouter que le diagnostic est difficile car les symptômes de la maladie peuvent être assimilés à ceux présentés par plusieurs autres maladies. De plus, le manque de sensibilisation et surtout des responsables, d’indifférence ne facilitent pas la vie aux malades. «Nous avons lancé plusieurs appels pour un étiquetage et un rayonnage plus distinct pour les produits sans gluten mais l’indifférence reste de mise», à souligné la présidente de l’AMIG à «Libé» par bigophone interposé et non sans amertume dans la voix. Seuls les produits de la contrebande ou provenant de l’Algérie ou encore de l’Espagne portent la mention «SANS GLUTEN».
Certes dans certaines grandes villes, des commerces réservés à ces produits ont ouvert. Cependant, nos grandes surfaces et magasins ignorent toujours le phénomène ou mettent dans le même rayon les produits destinés aux atteints de la maladie avec les autres céréales, ce qui engendre automatiquement une contamination dangereuse pour le consommateur sans gluten.
Selon l’AMIG, plusieurs promesses ont dû être faites et par les producteurs et par les responsables mais au fond rien n’a été entrepris pour protéger et faciliter la vie à nos concitoyens souffrant et de la maladie cœliaque et de cette marginalisation. «C’est une véritable frustration pour ces malades et surtout les enfants. Ils n’ont pas le droit d’aller en colonie de vacances ni de manger dans une cantine ni, pire encore s’installer dans un internat pour faire des études. Un vrai calvaire surtout pour les familles démunies qui ne savent plus à quel saint se vouer. En outre, la maladie cœliaque reste non remboursable par l’AMO», précise Fatiha Zerhane.
Du côté du département de Louardi que nous avons contacté, la maladie est quasiment ignorée. Pas de statistiques, pas d’études, pas de surveillance. Aucune aide. Aucun intérêt. Aucune subvention de la part de l’Etat aux associations qui soutiennent les malades. Aucune initiative de la part du gouvernement ni de la part des médias officiels. Le ministère de la Santé est le premier mis à l’index. Cependant, plusieurs départements sont concernés par cette injustice. Il est écrit dans le préambule de la Constitution :«Une société solidaire où tous jouissent de la sécurité, de la liberté, de l’égalité des chances, du respect de leur dignité et de la justice sociale, dans le cadre du principe de corrélation entre les droits et les devoirs de la citoyenneté». A bon gouvernant, salut !