Suite à cet "incident malheureux", les KDF ont intensifié leurs opérations militaires contre les miliciens d'Al-Shabab en vue de "contrôler la situation à El-Adde et ses environs", a déclaré M. Obonyo au lendemain de l'attaque.
Revenant sur le bilan annoncé par les Chabab, faisant état d'une soixantaine de soldats kényans tués dans cette attaque, M. Obonyo a qualifié cette annonce de "propagande".
Vendredi soir, le président Uhuru Kenyatta avait confirmé, dans un communiqué, que des soldats kényans de l'Amisom ont été tués dans cette attaque sans toutefois donner un bilan précis.
"Nous ne serons pas intimidés par ces lâches. Avec nos alliés, nous allons continuer en Somalie pour remplir notre mission. Nous allons traquer les criminels impliqués dans l'incident d'aujourd'hui. Le sang de nos soldats ne sera pas versé en vain", a-t-il dit.
Le Kenya déploie quelque 4.000 soldats au sein de l'Amisom, forte de 22.000 militaires, en vue de soutenir le gouvernement somalien dans sa lutte contre les Al-Shabaab qui considèrent la présence des troupes kényanes dans le sud de la Somalie comme un "acte de guerre".
Les miliciens du groupe Al-Shabaab avaient multiplié leurs attaques même sur le sol kényan en représailles de l'intervention de l'armée de ce pays d'Afrique de l'Est en Somalie en octobre 2011. L'attaque perpétrée contre l'université de Garissa reste la plus meurtrière depuis l'attentat contre l'ambassade américaine à Nairobi en 1998 (213 tués). Les Chabaab avaient également mené une attaque contre le centre commercial Westgate (67 morts) en septembre 2013 à Nairobi, et entrepris une série de raids qui ont fait au moins 400 morts au Kenya depuis le milieu de l'année 2013.