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Depuis quelques mois, l'administration de ce cimetière autorise l'enterrement dans les travées et sur les étroits passages qui permettent aux visiteurs d'accéder aux tombes de leurs proches. Bien évidemment, il faut "payer" plus pour avoir le privilège d'être enterré dans ces lieux. Sinon la place est toujours disponible à l'autre bout du cimetière. Un avantage parmi d'autres qui mérite bien de débourser les quelques milliers de dirhams supplémentaires. Combien et qui les perçoit? Personne ne sait avec exactitude, puisqu'il ne s'agit pas d'une transaction légale. La société des pompes funèbres et les gestionnaires ne dévoilent jamais leurs secrets et, surtout, pas ceux qui leur permettent d'avoir des revenus supplémentaires non comptabilisés. Et pourtant, certains bénéficiaires affirment avoir payé un peu plus pour avoir le privilège d'être enterré dans ces travées situées près du portail du cimetière. En un mot : l'outrecuidance n'a pas de limite chez certains responsables des cimetières au Maroc. Chacun a sa propre manière de rendre infernale "l'autre vie" des cimetières : les manières sont plus nombreuses que les mendiants, fkihs, vendeurs d'eau de rose, fossoyeurs, porteurs d'eau et autres bonimenteurs qui occupent la place. Sans oublier l'effroi de chaque visiteur venu se recueillir sur la tombe d'un être cher : les tessons de bouteilles, les montagnes de déchets, les herbes sauvages qui transforment les "dernières demeures" en un endroit hideux et peu accueillant. Notons par ailleurs, que le cimetière Al Ghofrane est loin de répondre à cette image qu'ont d'autres cimetières de la métropole. Une société privée vient même d'être chargée de la sécurité des lieux.
Rappelons que le prix de la construction des tombes varie selon le matériau de construction choisi. Dans les cas ordinaires, un simple carrelage coûte 100 dirhams. Le zellige et les pierres taillées coûtent 220 dirhams. Le marbre quant à lui dépasse les 350 dirhams tandis que le prix de la construction aux alentours des 2500 dirhams, voire plus si le tombeau prend des formes bien définies. D'autre part, les prix des tombes sont également fixés par les autorités compétentes et les gestionnaires du cimetière : une tombe d'adulte coûte plus de 170 dirhams, celle d'un enfant plus de 60 dirhams et les tombes des jeunes coûtent quelque 100 dirhams. C'est d'ailleurs ces deux dernières catégories de tombes qui sont les plus visées par le creusement "anarchique" de tombes dans les travées et autres lieux de circulation des piétons.