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Cette fois-ci, c’est au tour du dénommé Abou Naim, de s’en prendre à la zaouia et au soufisme. Exacerbé par le succès des activités organisées par celle-ci à l’occasion de l’Aid Al Mawlid Annabaoui, le soi-disant cheikh s’est attaqué à elle en accusant dans une vidéo postée sur YouTube : « Le soufisme d’avoir été un outil de l’emprise colonialiste, un outil pour appeler les gens à se placer sous l’autorité des juifs et des chrétiens ». Et que « la franc-maçonnerie, le sionisme et la globalisation veulent un islam soufi truffé d’hérésies ».
Il convient de rappeler que ce n’est pas la première fois que ce pseudo-alem crache son venin sans que les autorités compétentes n’agissent pour mettre fin à ses dérapages. Il avait déjà tenu des propos décousus et haineux à l’encontre des leaders politiques, de chercheurs et de penseurs. Notamment le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, le chercheur Ahmed Assid et l’historien Abdellah Laroui. Il n’a même pas épargné des défunts comme le penseur Mohamed Abded El Jabri ou le martyr de l’USFP, Mehdi Ben Barka. Cette impunité dont jouit Abou Naim laisse accroire qu’il bénéficierait de la protection de certains milieux influents. A preuve, même lorsqu’il avait été poursuivi pour outrage à corps constitué et diffamation suite à ses déclarations contenues dans une vidéo diffusée sur YouTube, le tribunal ne l’avait condamné qu’à un mois de prison avec sursis et à une amende dérisoire ne dépassant 500 DH.
La liste des intégristes qui se sont attaqués à la Zaouia Boutchichia comprend également le salafiste Hammad El Kabaj qui a appelé le cheikh de cette Zaouia à « se repentir des hérésies commises par ses adeptes, avant de passer de vie à trépas ». Et d’ajouter sur sa page Facebook : « Je suis convaincu que vous savez pertinemment que ce qui se passe ces derniers jours dans votre Zaouia ne cadre ni avec les actes et les recommandations du Prophète ni de ses Compagnons, ni de l’Imam Malik, encore moins des autres exégètes de l’Islam. Si vous dites que ce que vous entreprenez est conforme aux préceptes de la religion, pourquoi ces derniers n’ont pas fait pareil, et s’il ne l’est pas pourquoi dupez-vous vos adeptes ? ».
Le premier qui a ouvert le bal dans cette campagne takfiriste, rappelle-t-on, a été l’un des dirigeants du Mouvement unicité et réforme, bras armé idéologique du PJD. Il s’agit en l’occurrence de Mohamed El Hilali qui avait comparé la Zaouia Boutchichia à Bouya Omar, fermé l’année dernière par le ministre de la Santé, avant de rectifier le tir et de présenter ses excuses après avoir été critiqué par le patron du MUR, Abderrahim El Cheikhi.