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« Nous avons constaté que l’actuel gouvernement s’inscrit dans la continuité du précédent qui a bloqué carrément le dialogue social pendant cinq ans. En fait, il n’y avait pas eu de dialogue social tel que défini selon les standards internationaux et par l’OMT qui parlent d’un dialogue social tripartite et d’un calendrier bien défini aboutissant à la conclusion d’un accord à la fin des rounds de négociations », nous a indiqué El Alami Khaled, membre du Bureau exécutif de la CDT.
Pour lui, ni l’actuelle équipe gouvernementale ni sa prédécesseur n’ont la culture de dialogue et ne croient pas au débat en tant que mécanisme destiné à résoudre les conflits et développer les relations professionnelles et sociales.
« Il y avait une réunion en octobre dernier entre le chef du gouvernement et les syndicats les plus représentatifs. Et lors de cette rencontre, nous avons insisté sur le fait qu’il devrait y avoir un dialogue avec les centrales avant toute discussion du projet de loi de Finances comme ce fut le cas avec le patronat », nous a précisé notre source. Et d’ajouter : « Mais Saâdeddine El Othmani a préféré discuter avec la CGEM et répondre positivement à ses revendications tout en boudant les syndicats qui n’ont eu droit par la suite qu’à des chiffres portant uniquement sur le déficit et l’endettement. D’ailleurs, notre position a été claire concernant ce projet de loi contre lequel nous avons voté en tant que groupe parlementaire à la Chambre des conseillers. Pour nous, ce projet ne répond pas aux attentes de la classe ouvrière et porte atteinte à son pouvoir d’achat».
De son côté, Miloudi Moukharik, secrétaire général de l'Union marocaine du travail (UMT), a déclaré au site d’info Hespress, que le dialogue social est au point mort puisque le chef du gouvernement s’est désengagé de ses promesses à l’endroit des centrales syndicales. «El Othmani nous a promis qu’il prendrait en compte nos revendications relatives à l’augmentation des salaires et à l’unification du SMIC entre autres. Mais, la loi de Finances a été établie, discutée et approuvée sans acquiescer à nos demandes», a-t-il expliqué. Et d’ajouter : «Face à cette situation, tout dialogue lancé par le chef de l’Exécutif ou n’importe quelle réunion convoquée par lui ne sera d’aucune utilité». Même son de cloche chez El Alami Khaled qui nous a affirmé que ni l’augmentation des salaires et des indemnités ni la révision des impôts n’ont été prises en considération alors que le dialogue social n’a de sens sans une révision des grilles salariales appliquées aujourd’hui.
Pour ce dernier, il n’y a pas de volonté réelle de la part du gouvernement puisqu’il n’existe pas d’indices encourageants concernant le traitement des dossiers sociaux et le cahier revendicatif. « Nous avons constaté de l’indifférence et de l’irresponsabilité de la part du gouvernement qui semble inconscient quant à la situation sociale des Marocains. Un état des lieux qui risque certainement de créer des tensions et menacer la paix sociale », a-t-il ajouté.
Comment les syndicats comptent-ils répondre à l’indifférence du gouvernement? « Nous avons entamé une série de mouvements de protestations et préconisé un programme de lutte qui va crescendo pour faire pression sur le gouvernement afin de l’amener à s’asseoir à la table des négociations », nous a indiqué El Alami Khaled. Et d’ajouter : « Ce programme ne sera pas établi en coordination avec les autres syndicats du fait que certains points de désaccord persistent entre eux ». En réalité, l’UMT ne compte pas attiser les tensions mais demande à l’Exécutif de ne pas l’acculer à descendre dans la rue vu la situation tendu qui prévaut dans le pays.
Un point de vue que ne semble pas partager la CDT, mais cette dernière estime pourtant que plusieurs dossiers sociaux sont traités aujourd’hui en toute illégalité et en dehors de tout cadre social. « Actuellement, tout le monde se désintéresse des dispositions du Code du travail alors que le ministère de tutelle ne cesse d’introduire des modifications à lui», a conclu notre source.