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Une proposition qui ne semble pas faire l’unanimité, ni le bonheur de près de 30 familles qui ont pris place dans les écoles Ziraoui et El Hansali ainsi que dans l’enceinte du stade Larbi Ben M’barek depuis près de neuf mois. Pour eux, il n’est pas question de quitter ces lieux avant une solution urgente et définitive. Ceci d’autant plus que leurs moyens financiers ne leur permettent nullement de trouver un éventuel logement ailleurs vu la cherté des prix de location dans une ville comme Casablanca.
Les victimes des maisons menaçant ruine de l’ancienne médina vivent désormais dans la crainte puisqu’ils redoutent le même scénario qui s’est produit avec les victimes des inondations survenues à Casablanca en 1996 et qui sont encore parquées dans cinq écoles situées dans la préfecture des arrondissements d’El Fida-Derb Sultan.
Des craintes fortement amplifiées puisque la SONADAC qui a pour mission la rénovation et la réhabilitation urbaine des quartiers environnant la mosquée Hassan II et la nouvelle Corniche de Casablanca n’a pas encore respecté ses engagements concernant le relogement de ces sinistrés alors que le problème date de plusieurs années et, particulièrement depuis la création de cette société dans l’objectif de mener à bien le projet de l’avenue Royale qui devait relier cette mosquée à la place des Nations unies.
Sombre tableau qui devrait se noircir davantage si on sait que ces sinistrés risquent de ne pas bénéficier du programme de relogement vu les frais occasionnés et la complexité des démarches administratives à suivre. En effet, ces familles qui sont obligées de verser 111.000 DH pour devenir propriétaires peinent à contracter des crédits bancaires vu leur situation de vulnérabilité économique et sociale. «Nombreux sont les établissements bancaires qui ne donnent pas de suite favorable aux dossiers de crédits de ces sinistrés malgré les promesses», nous a précisé Khadija Tantaoui, édile au Conseil de la ville avant de poursuivre : «Mais, il n’y a pas que les banques, l’Agence urbaine met également des bâtons dans les roues du programme de relogement en bloquant la remise des titres fonciers aux sociétés chargées dudit programme».
L’élue de la ville reste pessimiste sur une éventuelle solution rapide de ce dossier considéré comme compliqué et épineux. «Une solution urgente de ce problème demeure difficile vu les contraintes législatives et juridiques qui entourent ce dossier sans oublier la multiplicité des intervenants qui compliquent toute coordination ou travail collectif», nous a-t-elle confié. Une situation qui est appelée à s’aggraver davantage vu le nombre de nouveaux sinistrés qui viennent rejoindre les rangs de ceux qui vivent déjà sous des tentes ou des abris de fortune. En effet, ces derniers mois ont enregistré l’effondrement de plusieurs maisons faisant de nouveaux sinistrés. Aujourd’hui, la ville de Casablanca compte près de 3.200 habitats menaçant ruine à l’intérieur de l’ancienne Médina et 6.105 dans les environs immédiats du projet d’avenue Royale.