Les serial killers tuent quand leurs neurones surchauffent


Slate.fr
Lundi 23 Janvier 2012

Une formule mathématique pourrait-elle à l’avenir nous permettre de prévoir quand un criminel va passer à l’acte? Pas sûr, mais on peut en revanche comprendre la logique chronologique des crimes commis par les serial killers. C’est le sens d’une étude menée par deux chercheurs de l’Université de Californie à Los Angeles, Mikhail Smikin et Vwani Roychowdhury, et sur laquelle revient Sheila Eldred de Discovery News.
Les scientifiques sont partis du principe que «tout comme les crises d’épilepsie, les affects psychotiques qui poussent un serial killer à commettre un meurtre viennent d’un grand nombre de décharges neuronales simultanées dans le cerveau». Le principe des décharges neuronales est simple: il existe une période réfractaire entre la décharge et le moment où le neurone peut «s’allumer» à nouveau. Et quand il s’allume, le neurone peut entraîner d’autres neurones qui ne se trouvent pas dans la période réfractaire. Point de départ de la recherche, la chronologie des meurtres commis par le «monstre de Roskov» Andrei Tchikatilo, violeur et anthropophage, qui tua plus de cinquante femmes et enfants entre 1978 et 1990, avant d’être finalement exécuté en 1994.
Les deux chercheurs ont superposé le schéma chronologique du meurtrier (nombre de jours entre chaque crime) à celui des décharges neuronales, afin de constater que les intervalles entre les meurtres suivent une certaine loi mathématique. Quand l’excitation neuronale atteint un certain palier (c’est à dire qu’un certain nombre de neurones sont allumés), le meurtrier est plus susceptible de commettre un meurtre. Les chercheurs précisent toutefois:
 «On ne peut pas s’attendre à ce que le tueur commette son crime au moment précis où l’excitation neuronale atteint un certain pallier. Il a besoin de temps pour planifier et préparer son crime. Alors on suppose qu’il commet le meurtre quand l’excitation a été au-dessus du seuil pendant un certain temps.»
Autre hypothèse mise en avant par Forbes: le meurtre aurait un effet sédatif sur le meurtrier: dès qu’un crime est commis, l’excitation retombe automatiquement en dessous du palier... Jusqu’à la prochaine fois.


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