Alger et le Polisario au pied du mur
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Saisissant l’occasion d’un meeting qu’il tenait à la salle omnisports de la ville de Tizi-Gheniff, une commune située au sud de la wilaya de Tizi Ouzou, il a affirmé que «le pouvoir algérien essaie de bloquer le processus démocratique en cours dans la région du Maghreb ».
Pour parvenir à ses fins, a-t-il précisé, ce dernier «a financé la guerre en Libye, maintient les frontières terrestres avec le Maroc toujours fermées et fait du chantage à la Tunisie».
Pour leur part, des experts américains en relations internationales ont appelé, lundi à Washington, l’Algérie et le Polisario à se soumettre « au verdict de l’histoire et de la réalité sur le terrain » dans le but de trouver une solution au conflit du Sahara qui, mettent-ils en garde, donne des ouvertures à une intensification « déstabilisatrice pour toute la région » des activités d’Al-Qaïda dans le Maghreb islamique (AQMI).
« Au moment où le Maroc fait preuve d’ouverture et de transparence pour ce qui est de la situation des droits de l’Homme et de l’évolution de son processus démocratique, on remarque à ce sujet un manque de volonté manifeste de la part de l’Algérie et du Polisario », a déclaré à la MAP, Joseph K. Grieboski, président du conseil d’administration de l’Institut américain pour la religion et les politiques publiques, un institut qui conduit, dans le cadre de ses missions, des enquêtes internationales sur la violation des libertés religieuses, coordonne les efforts de soutien aux victimes de persécution et fait la promotion des droits de l’Homme en collaboration avec les centres de décision, les leaders religieux, le monde de l’entreprise, les académiciens et les ONG.
Le président de l’IRPP a également dénoncé « les abus dont souffrent les populations parquées dans des conditions inhumaines dans les camps de Tindouf » et appelé les Nations unies et le Conseil de sécurité « à mettre Alger et le Polisario face à leurs responsabilités » ; seul moyen, soutient-il, de « donner du sens » aux pourparlers informels sur le Sahara, dont le 8ème round se tient depuis le 19 jusqu’au 21 juillet à Manhasset sous l’égide de l’ONU.
Dans l’absence d’une telle démarche, «Alger et les séparatistes persisteront dans leur déni de la vérité aussi bien historique que factuelle », a-t-il dit.
Dans une déclaration similaire, Peter Pham, directeur du Centre Michael Ansari pour l’Afrique relevant du Think Tank américain Atlantic Council, convient, pour sa part, que « les pourparlers informels resteront infructueux si l’Algérie et le Polisario persistent dans leur blocage systématique et dans leur déni de la réalité sur le terrain ».
Sur la base de ce constat, la communauté internationale « se doit désormais de faire en sorte pour améliorer la situation des populations qui dépérissent dans les camps de Tindouf au mépris des dispositions des conventions internationales pertinentes ».
Pour masquer ces réalités, les anciennes officines de propagande du Polisario s’avèrent dépassées. Aussi les séparatistes ont-ils organisé, début juillet à Boumerdès, une université d’été destinée à mener la réflexion sur l’établissement d’une nouvelle stratégie de communication.
Son initiateur et principal animateur a, dans ce sens, appelé ses ouailles à se libérer un tant soit peu de la communication classique qui a pour seul interlocuteur l’opinion officielle, en privilégiant le renforcement de l’arsenal médiatique auprès des institutions qui ont le poids de la décision, tels les institutions parlementaires, les regroupements des sociétés civiles de par le monde…
Il est allé fort loin chercher des exemples convaincants de l’utilité de changer son fusil d’épaule. A ses yeux, depuis la guerre du Vietnam, la propagande a, en effet, pris une place primordiale, notamment dans les conflits armés ou non, et les séparatistes devraient donc prendre en compte cette arme stratégique dans leur communication destinée à induire en erreur l’opinion internationale sur la réalité de situation tant dans les camps de Lahmada qu’au sein de nos provinces sahariennes.
Tout en louant l’effort que les médias algériens, toutes tendances confondues, déploient dans ce sens, il a mis l’accent sur la nécessité du recours aux nouvelles technologies de l’information, les groupes sociaux notamment Facebook, Twitter, Youtube…, pour « porter le combat dans l’arène médiatique mondiale ». Un combat certes perdu d’avance, mais qui a fait et qui continue à faire perdre un temps précieux au processus d’édification du Grand Maghreb arabe ainsi que d’inestimables points de PIB au développement des pays de la région.