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Le 8 janvier, les concurrents ont pris le départ à partir du port de Tanger pour une aventure qui les mènera à travers le désert marocain, avec des étapes de répit dans plusieurs oasis marocaines avant d’arriver à la perle du Sud Dakhla, le 12 janvier pour continuer le 14 de ce mois sur Nouakchott avant d’arriver à Dakar, ultime étape de ce parcours, le 19 courant.
Ce passage par les provinces marocaines est loin d’être du goût du régime algérien dont la dernière sortie contre l’ouverture du consulat général de Gambie à Dakhla a démontré qu’il est le premier concerné par le conflit du Sahara et que le Polisario n’était que son prête-nom. Ce même Polisario qui, pince-sans-rire, a eu l’audace de vociférer des menaces contre les participants à ce rallye et ses organisateurs et d’adresser un message de protestation aussi nul que stérile au Secrétaire général de l’ONU.
Mais de toutes les manigances algéro-polisariennes, les participants au rallye n’ont eu cure et ont poursuivi leur bonhomme de chemin vers Smara, capitale culturelle du Sahara marocain et avant-dernière étape d’un parcours marocain qui a pris fin samedi 11 janvier, une date qui a une signification importante pour tous les Marocains.
Certains séparatistes envoyés par le Polisario ont, à cet effet, tenté, samedi, de leur barrer la route à l’aide de pierres et de pneus.
« La nouvelle était attendue. Une dizaine de militants sahraouis ont bloqué le passage frontalier entre la Mauritanie et le Sahara pour protester contre le passage des concurrents tandis que l'ONU a établi un poste provisoire à El Guerguarat», a précisé un site propagandiste du Polisario. Ce dernier avait précisé, dans son adresse au Secrétaire général de l’ONU qu’il « se réserve le droit d'utiliser tous les moyens pour répondre résolument à toute action visant à porter atteinte » à ce qu’il qualifie « d'intégrité du Sahara ».
Mais cette tentative séparatiste est encore une fois tombée à l’eau. Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, est, en effet, intervenu samedi pour sommer indirectement les séparatistes de respecter l’accord signé en 1991.
Il a, en effet, exigé le «maintien de la circulation civile et commerciale régulière» à El Guerguarat et appelé à s’abstenir de toute action susceptible d’altérer le statu quo dans cette zone tampon, en allusion directe aux menaces et aux gesticulations du Polisario et de ses relais visant à entraver le passage du rallye «Africa Eco Race» entre le Maroc et la Mauritanie.
Antonio Guterres «est préoccupé par l'augmentation des tensions au Sahara alors que l'Africa Eco Race s'apprête à traverser El Guerguarat», a indiqué son porte-parole.
Le Secrétaire général de l’ONU «appelle toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue et à désamorcer les tensions», a-t-il ajouté.
Antonio Guterres a également réitéré «l’engagement des Nations unies à aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable au conflit du Sahara conformément aux résolutions du Conseil de sécurité».
Il convient de rappeler que ce dernier avait appelé, dans son dernier rapport sur le Sahara, au respect de la fluidité du trafic commercial et de la circulation des personnes et des véhicules à El Guerguarat. «Je demande que le trafic civil et commercial régulier ne soit pas entravé», avait insisté Antonio Guterres, en appelant à «s'abstenir de toute action délibérée à El Guerguarat ou ailleurs dans la zone tampon».
Le Secrétaire général a aussi fait état de la situation volatile dans cette zone et déploré la multiplication des actes déstabilisateurs et nuisibles commis par le Polisario qui constituent des menaces réelles et dangereuses au processus politique, mené sous l’égide exclusive de l’ONU, ainsi qu’à la sécurité et la stabilité dans la région sahélo-saharienne.
Cet appel du Secrétaire général s’ajoute à ceux qu’il avait déjà lancés, dans ses communiqués du 27 février 2017 et du 6 janvier 2018, de ne pas obstruer le trafic commercial, ni la circulation des personnes et des véhicules à El Guerguarat.
L’insistance permanente d’Antonio Guterres pour le respect du trafic commercial, routier, et des personnes à travers les postes frontaliers marocain et mauritanien rejoint exactement la position des autorités marocaines qui ont toujours insisté sur le plein respect du libre passage dans cette zone et dénoncé, haut et fort, les agissements des autres parties, en violation des accords militaires et des résolutions du Conseil de sécurité.