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Au Maroc, la situation est loin d’être reluisante. En dépit des statistiques provisoires du ministère de l’Equipement, du Transport et de la Logistique suggérant que l’année 2014 a enregistré une baisse des accidents graves de la circulation.
D’après le ministre délégué chargé du Transport, Mohamed Najib Boulif, l’année écoulée a été marquée par un recul de 6,04% du nombre d’accidents mortels de la circulation, 8,74% du nombre de morts et 14,81% du nombre de blessés graves.
Ces chiffres ont été avancés lors du 4ème Festival mondial du film de sécurité routière (16-17 février), organisé par le Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC), en partenariat avec l’Association « Laser International ».
Si le nombre annuel de décès dus aux accidents de la circulation n’a pas augmenté au cours en 2014 et que les routes marocaines ont fait moins de victimes, le bilan annuel de tués sur les routes n’en reste pas moins insoutenable.
D’autant plus que les chiffres avancés ne concernent que les accidents intervenus hors périmètres urbains. Autrement dit, la situation dans les villes marocaines demeure préoccupante, le nombre de personnes tuées dans des accidents de la circulation ayant connu une hausse, notamment au cours du mois de décembre.
A ce propos, il faut rappeler que pas une semaine ne passe sans que la sûreté nationale ne déplore le décès de personnes dans un accident de la circulation. Ce qui prouve que les routes continuent de tuer au Maroc, malgré les mesures, les stratégies et différents programmes mis en place pour endiguer le fléau. Il ne fait donc pas toujours bon de rouler sur les routes du Maroc et la sécurité routière reste une préoccupation majeure pour les citoyens marocains.
Quoi qu’il en soit, des efforts restent à faire dans ce domaine, notamment auprès de ce que l’on appelle «les usagers de la route vulnérables». Ce n’est pas un hasard si le Comité national de prévention des accidents de la circulation a choisi cette année de centrer ses actions de prévention sur les piétons, les cyclistes et les deux roues motorisés.
Dans son « Rapport de situation sur la sécurité routière dans le monde 2013», l’OMS indique, à ce propos, que « la moitié des décès dus aux accidents de la circulation enregistrés dans le monde concernent des piétons (22 %), des cyclistes (5%) et des motocyclistes (23 %)».
Il est à rappeler que près de 3.705 personnes ont perdu la vie dans un accident de la circulation en 2013 et qu’environ 11.000 ont été gravement blessées durant la même période. Selon les estimations du département des transports, on devait comptabiliser 330 morts de moins au titre de l’année 2014.
Si le comportement humain est responsable de 80% des accidents de la circulation routière, les causes des accidents demeurent la conduite en état d’ébriété, l’excès de vitesse, le non port du casque pour motocyclistes, l’inadvertance des usagers de la route et des automobilistes, entre autres. Il n’y a pas de doute que la sécurité routière reste un enjeu majeur de santé publique au Maroc.