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Selon les faits qui nous ont été rapportés, des propriétaires new-yorkais auraient réussi à obtenir une autorisation pour une construction R+2 sur un plan d’occupation des sols R+1.
Un dysfonctionnement que ne s’expliquent pas les habitants de ce quartier historique de la Kasbah Médina, persuadés que cette anomalie dans la prise de décision des administrations chargées des autorisations va totalement à l’encontre du plan d’occupation des sols et du Code de l’urbanisme.
Un constat conforté par la décision des autorités locales d’arrêter le chantier, après avoir constaté de nombreuses infractions commises par les propriétaires des lieux.
Cependant, cette mesure n’a pas calmé les esprits puisque les plaignants estiment urgent que les propriétaires se mettent en conformité et démolissent tous les travaux non conformes. « Le quartier ne peut pas se satisfaire uniquement d’un arrêt de travaux. C’est un quartier historique qui mérite que cette verrue disparaisse », ont-ils écrit dans un courrier datant du 14 avril et déposé auprès des administrations compétentes. En l’occurrence, la wilaya, la mairie de Tanger, les Monuments historiques, l’Agence urbaine, la commune urbaine et le caïd.
Dans ce courrier, les habitants alertaient les autorités locales sur ce projet, expliquant que « cette construction s’élève actuellement sur 3 niveaux (R+2) alors que le plan d’occupation des sols régit ce terrain à 2 niveaux (R+1) confirmé par les services des Monuments historiques ».
Dans ce courrier, il était aussi rappelé aux autorités qu’une commission regroupant des responsables des différentes administrations susmentionnées (sauf les Monuments historiques) s’était rendue sur place pour constater les irrégularités dénoncées. La délégation avait alors constaté, entre autres irrégularités, une autorisation des travaux caduque, une absence de déclaration de démarrage de chantier, une hauteur sous plafond du 1er étage de + 60 cm par rapport au plan de l’autorisation et une hauteur sous-plafond du 2ème étage de +20cm par rapport au plan de l’autorisation. En conséquence, la construction était donc de 80 cm plus haute que l’autorisation le permettait.
Autres irrégularités, le retrait en façade avance de +60cm par rapport au plan de l’autorisation et la présence de fenêtres sur les murs en mitoyenneté directe en totale contradiction avec les règles.
Notons qu’une pétition a été remise dernièrement au wali (21 avril) dans laquelle les riverains de ladite place réclamaient « la démolition du deuxième étage illégal et la mise en conformité du projet dans le respect du code de l’urbanisme et du plan d’occupation des sols de leur quartier».
Le moins que l’on puisse dire, est que la société civile tangéroise semble prendre conscience de la nécessité de se mobiliser pour préserver un environnement historique.
Pour les habitants, il est plus qu’urgent d’agir maintenant si l’on veut sauvegarder le capital patrimonial de la ville. « Sans cela, ce capital risque fort de devenir un capital de plus en plus immatériel inscrit juste dans les mémoires, les écrits, les documents photographiques, les évocations artistiques, mais dont les traces concrètes auront bientôt disparu», soutiennent-ils.