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A en croire les habitants de cette résidence, l'incident du 11 janvier n'est que la goutte qui a fait déborder le vase. Car les travaux en question qui ont commencé il y a plus de 40 jours et qui tardent à s'achever, sont devenus une source de désagréments insupportables et unz menace sérieuse pour les enfants du quartier. Pire, ce chantier a été lancé sans que les habitants en aient été préalablement informés et contre leur gré.
Pour Ahmed, habitant de ce quartier, la décision d'ouvrir le nouveau chantier de la Lydec est incompréhensible. Ni les habitants, ni les autorités locales, ni le conseil de l'arrondissement de Lissasfa n'en ont été informés. La société en charge des travaux a entamé sa mission avec le seul feu vert du Conseil de la ville. « On a été surpris un beau jour de décembre dernier de découvrir une bulldozer, des canaux d'évacuations, un bureau mobile et quelques ouvriers. Pour faire quoi et pourquoi? Personne ne savait, alors que le lopin de terre sur lequel les travaux allaient être effectués n'appartient ni à la Lydec ni à qui que ce soit d'autre, puisque le titre originel éclaté en lotissements ne comporte ni leur nom, ni une quelconque pré-notation en leur faveur ».
De plus, le problème est pire. Pour les habitants, les travaux effectués ont été accomplis dans le désordre et sans aucun respect des conditions de sécurité. Les quatre ouvriers responsables de cet ouvrage se mettent à l'œuvre dès 7h00 du matin et travaillent même les jours féries et les week-ends. Jusqu'à aujourd'hui, ils ont réussi à creuser un fossé de 4m de profondeur sans mettre en place, ni des barrières de sécurité, ni des panneaux de signalisation mentionnant le danger et les risques que les gens peuvent encourir. Ceci d'autant plus que ce chantier est le seul endroit où les enfants du quartier ont pris l'habitude de jouer.
« On en a marre de ces travaux interminables. Voilà plus d'un mois qu'on est obligés de fermer les fenêtres pour ne pas être envahis par la poussière et les bruits des engins». Même son de cloche du côté d'Abdeslam, autre habitant du quartier: «On n'en peut plus. Notre patience a des limites. Le soir, on rentre fatigués et le lendemain on est cueillis aux aurores par le bruit assourdissant des marteaux-piqueurs et des pelles mécaniques. C'est horrible ». Pour Malika, institutrice : « A cause des travaux, j'ai dû envoyer mon enfant chez ma mère, car j'ai peur qu'il ne tombe dans ces fossés. C'est pourquoi je suis obligée de faire des allers-retours pour le voir ».
De son côté, la société sous-traitante, a expliqué aux riverains qu'elle n'assumait aucune responsabilité dans ces désagréments et que c'est du côté de la Lydec qu'il faut aller voir en cas de problème. Cependant, cette dernière ne semble pas trop se soucier du sort de ces habitants. Idem pour les élus de cet arrondissement.
Seules les autorités locales, représentées par le président de l'annexe administrative de Lissafa, ont réussi à arracher un engagement de la part de la société en question de respecter les exigences de sécurité et un procès-verbal a été dressé à cet effet.
Mais les habitants restent sceptiques et se demandent si vraiment cette entreprise va respecter ses promesses. Ils menacent d'observer un sit-in si rien ne change et réclament une intervention rapide de l'autorité compétente pour mettre terme à cette situation.