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Pour leur venir en aide, rien de mieux que de lancer un réseau de solidarité sur Internet. C’est ainsi qu’un groupe est né sur Facebook. Des promesses de dons ont fusé de partout. Qui propose de les loger, qui cherche à leur faire parvenir des dons en nature, qui souhaiterait les prendre en charge sur le plan médical. Chacun y est allé selon ses moyens.
D’aucuns n’ont pas hésité à pousser un coup de gueule contre la mauvaise gestion des autorités dont les victimes, comme nos deux vieillards, ne se comptent pas à travers le pays. Certes ils se disent fiers d’appartenir à un tel groupe et louent sa détermination et sa mobilisation à accomplir cette action humanitaire. En même temps, ils expriment tout leur dégoût et leur peine face à l’inertie des autorités qui ne devraient en aucun cas prétendre ne pas être au courant de ladite situation.
Au cœur de cette tourmente indicible, persiste un attachement qui lie profondément ces deux êtres. Quand on leur propose de les placer dans une maison de retraite, ils rejettent catégoriquement cette alternative. Il n’en est pas question car ils vont être séparés l’un de l’autre. En effet, au Maroc les pavillons dédiés aux femmes sont séparés de ceux des hommes.
Pourtant, toutes les bonnes volontés ne suffisent pas. Le cas de ce couple comme beaucoup d’autres révèle le déficit ou plutôt le malaise social qui ronge notre société et qui met l’Etat devant ses responsabilités, car malgré les moyens importants dont il dispose, il demeure incapable de le combler.