Une feuille de route qui tient la route
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Le premier trimestre de cette année 2024 aura été porteur de grandes perspectives de partenariats restaurés et rénovés entre les deux pays dénotant de la volonté de leurs directions d’aller de l’avant dans un processus prodigieux de partage de visions géostratégiques, de coopération économique et sociale et d’échanges culturels et artistiques élargis…
Après la tempête, l’embellie est bien là… Le ballet des échanges et concertations a été ouvert par la visite, les 25 et 26 février au Maroc du chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, qui a évoqué l’élaboration d’une « feuille de route entre la France et le Maroc pour construire un partenariat durant les 30 prochaines années », en qualifiant les rapports entre les deux pays « d’exceptionnels » et exprimant la volonté du président français Emmanuel Macron que ça reste exceptionnel ».
Cette visite fut aussitôt suivie de celle du ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité, de la Francophonie et des Français de l’étranger, Franck Riester, visite effectuée à l’occasion d’une cérémonie à la CFCM (la Chambre française de commerce et d’industrie au Maroc).
Le ballet des visites ministérielles françaises au Maroc s’est poursuivi par l’arrivée à Rabat du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin qui s’est félicité, de prime abord, de l’excellence de la coopération sécuritaire entre la France et le Maroc.
« La coopération entre la République française et le Royaume du Maroc en matière de sécurité est excellente avec de très nombreux enjeux communs, dont la lutte contre le trafic de drogue les réseaux terroristes et la criminalité », avait-il souligné, lors d’un point de presse après ses entretiens avec le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, avant d’affirmer : « Sans nos amis marocains et l’excellence de la police judiciaire marocaine, la France serait plus en danger qu’elle ne l’est » (…)
Par ailleurs, Gérald Darmanin a fait observer que les sociétés marocaine et française « se connaissent et s’entrelacent par des liens familiaux et amicaux noués par l’histoire comme l’illustre l’importance de la population française d’origine marocaine », en rappelant que la France compte 17 consulats marocains de même que le Maroc compte six consulats généraux français, représentations consulaires qui contribuent à faire vivre les interactions entre les deux pays amis, a-t-il relevé.
D’autre part, toujours dans le cadre de cet élan vertigineux visant à rattraper le temps perdu de l’histoire des relations franco-marocaines, le ministre français de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, s’est rendu, quant à lui, vers la fin de la semaine écoulée, en visite de deux jours au Maroc.
Un communiqué du gouvernement marocain a indiqué, à cet égard, que lors des entretiens entre les deux parties française et marocaine, auxquels ont pris part à côté du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah, et le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaâ, les responsables français et marocains ont souligné la spécificité et la singularité des relations entre le Maroc et la France ainsi que la volonté des dirigeants des deux pays partenaires, Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Président de la République française, Emmanuel Macron, d’aller de l’avant dans le partenariat stratégique multidimensionnel.
La même source a souligné que ces entretiens ont permis d’échanger autour des perspectives prometteuses de la coopération industrielle entre les deux pays dans des secteurs cruciaux et porteurs, particulièrement en matière d’hydrogène vert.
Les deux parties ont également passé en revue l’état des échanges commerciaux et de la coopération économique entre les deux pays, relevant que leurs échanges notamment commerciaux se sont établis en 2023 à quelque 163,1 milliards de dirhams, en progression de 33% par rapport à l’année 2021.
Là-dessus, la rencontre a été, en outre, l’occasion d’évoquer la tenue, au Maroc, de la 15ème Réunion de Haut niveau Maroc-France, qui constitue, un mécanisme très important en matière de renforcement et de consolidation du partenariat bilatéral tout en lui en donnant un souffle nouveau…
Dans ce contexte de retrouvailles et de renouvellement du partenariat franco-marocain marqué par une grande détermination de part et d’autre dictée par la conjoncture géopolitique et économique mondiale actuelle, le secteur agricole et forestier occupe une place centrale.
En effet, en marge de la 16ème édition du Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM), le ministre marocain de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki et le ministre français de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, ont signé, à Meknès, une feuille de route pour le développement de la coopération et du partenariat dans le domaine agricole et forestier.
Cette démarche est dédiée au renforcement de la coopération entre le Maroc et la France dans ces domaines clefs et vise à atteindre un développement durable mutuellement bénéfique et à même de promouvoir l’émergence de coopérations politiques, économiques, techniques et scientifiques fructueuses de même qu’elle se rapporte à la volonté d’atteindre les objectifs concordants de sécurité et souveraineté alimentaires, entre autres.
A cet égard, le ministre français a mis en exergue l’importance cruciale de ladite feuille de route en déroulant ses principaux axes.
Il a mis, à ce propos, en avant que cela a essentiellement trait à la réciprocité et au partage d’expériences afin d’accélérer la transition agricole et forestière, le développement des marchés céréaliers, la bonne gestion des arbres et forêts et la consolidation de la formation et des études et recherches (…)
Reprise, rénovation et renouvellement, bien plus qu’un réchauffement des rapports et du partenariat entre le Maroc et la France, tels sont les mots d’ordre des échanges et de la feuille de route tracée par les deux parties dans sa nouvelle version que l’on espère s’appuyant sur les nouvelles règles de réciprocité, de coopération égale et de respect mutuel et prenant en compte les constantes historiques des uns et des autres…
Rachid Meftah