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Intitulé « L’Espagne dans le monde en 2018 : perspectives et défis », ce rapport dont un résumé a été mis en ligne sur le site officiel de ce think-tank a mis en avant le fait que les relations entre le Maroc et l’Espagne « ont atteint un haut niveau de coopération dans divers domaines, notamment dans le domaine de la sécurité et du contrôle des flux migratoires ». Il a néanmoins estimé que 2018 pourrait se révéler une année de tensions entre les deux pays; notamment à cause de l’arrêt controversé de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) rendu en février dernier au sujet de l’accord de pêche entre le Maroc et l’UE, même si « cette décision ne l’a pas annulé, mais a simplement affirmé qu’il n’est pas applicable aux eaux du Sahara » marocain.
Usant d’un langage peu commun à des études du genre, ce rapport coordonné par Ignacio Molina va jusqu’à avancer «le fait qu’il y ait un gouvernement fragile formé par une coalition sans vision politique claire, ne peut pas permettre de favoriser le renforcement des relations hispano-marocaines dans des domaines importants pour les deux pays ». Et d’ajouter que « le report à trois reprises par la partie marocaine de la visite du Roi d’Espagne au Maroc pour des motifs mystérieux entre la fin de l’année dernière et les premiers mois de cette année ne pourrait pas favoriser le renforcement des relations entre les deux pays ».
La lutte contre le terrorisme constitue l’un des sujets qui préoccupent aussi bien les autorités que les citoyens espagnols, selon le même document. Lequel assure qu’il est impératif de développer la coopération internationale pour faire face au terrorisme notamment jihadiste.
A ce propos, les rédacteurs de ce rapport affirment qu’il y a trois partenaires importants. Il s’agit tout d’abord de la France « le pays voisin d’où est issue la majorité des jihadistes d’Europe occidentale qui ont rallié la Syrie et l’Irak ». Il est question ensuite du Maroc « qui est le pays d’origine de la principale composante étrangère du jihadisme en Espagne ». En troisième lieu, les Etats-Unis qui dirigent et prennent activement part à la coalition internationale contre Daech dans laquelle l’Espagne participe par la formation militaire et policière des forces irakiennes.
L’immigration clandestine est aussi source de préoccupation des autorités espagnoles, poursuit le rapport. En effet, en 2017, il y a eu une hausse notable des arrivées des migrants irréguliers par voie maritime à partir des côtes africaines. Durant cette année, précise le même document, 28.000 personnes ont débarqué sur les côtes espagnoles, soit le double de 2016. La majorité utilise des embarcations de fortune qui prennent le départ du Maroc et de l’Algérie.
Selon la même source, l’Espagne dispose «d’instruments politiques efficaces pour la gestion de la migration irrégulière dont ceux développés avec succès avec les pays d’Afrique occidentale depuis 2006 et les accords conclus avec le Maroc et l’Algérie qui permettent l’expulsion des migrants clandestins vers ces deux pays ». Et de préciser : « La majorité des Marocains et des Algériens qui sont arrivés irrégulièrement en Espagne en 2017 ont été remis au Maroc et à l’Algérie. Mais ces accords ne permettent pas d’expulser vers la même destination les migrants subsahariens qui ont transité par ces deux pays. Et dans ce cas, l’Espagne et, partant l’UE, se heurte à la difficulté de pouvoir identifier ces migrants et les renvoyer vers leurs pays d’origine. De toutes les manières, le problème de l’Espagne est mineur en comparaison avec celui de l’Italie qui a reçu en 2017 plus de 100.000 migrants irréguliers par voie maritime».
Concernant l’accord de pêche, il y a lieu de rappeler, par ailleurs, que le Maroc et l’UE ont tenu récemment à Rabat un premier round de négociations en vue de le renouveler vu qu’il prendra fin à la mi-juillet et que la flotte espagnole en est la principale bénéficiaire.